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Backdraft de l'Eglise St John (Illinois)
- Paru le 24/10/2004
- Déjà lu 12581 fois.

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Tactique et Pratique bulletArticle: Technique de lance: attaque combinée


La progression ayant été réalisée, le porte lance arrive devant l'entrée du local en feu. Il faut alors attaquer, pour éteindre. Suivant les dimensions du local, suivant la localisation du foyer mais surtout suivant la ventilation disponible, il faudra choisir la meilleure solution, afin d'éteindre rapidement, sans se mettre en danger. Nous verrons cette fois l'attaque combinée (ZOT), qui peut se pratiquer lorsque le local est ventilé.

Historique
Afin de bien comprendre le principe de cette méthode, ces avantages mais surtout ses inconvénients, il faut revenir quelques dizaines d'années en arrière, au moment de son « invention ». Nous trouvons des explications dans les travaux menés dès 1951 par Keith Royer et Floyd Nelson (Iowa State University), dans l'ouvrage de Floyd W. Nelson «Qualitative Fire Behavior», ainsi que dans plusieurs articles dont celui du magazine Fire Engineering, intitulé «Building a case for implementing smooth bore nozzle», écrit par Todd Connors.

Nous y apprenons qu'à l'époque, trois sortes d'attaques étaient décrites.

  • L'attaque directe, consistant à envoyer de l'eau directement sur le foyer, celui-ci devant être visible.
  • L'attaque indirecte, consistant à arroser les parois, donc les zones très chaudes, afin de faire rebondir l'eau et produire de la vapeur. Pour réussir, cette attaque doit se réaliser dans un local clos, donc un local dont les portes et fenêtres sont intactes. Mais elle se pratique de l'extérieur de la structure: une porte est ouverte, l'arrosage est réalisé, puis la porte est refermée.
  • L'attaque combinée. C'est la méthode du «ZOT», décrite par Royer et Nelson.

Dans son article «Little Drops of Water: 50 year Later», Fredericks Andrew donne une indication très précise sur cette méthode:
«L'objectif de l'attaque combinée c'est de faire «rouler» le jet tout autour du local en refroidissant les murs, plafond et sol avec la partie extérieure du jet, tandis que la partie intérieure de ce jet refroidit les gaz chauds produits par le feu. En heurtant le plafond surchauffé, les murs et les éléments en feu, cela produira un maximum de vapeur dans un minimum de temps».
Nous avons donc déjà une des explications du terme « combinée » puisqu'il y a bien combinaison de deux actions: refroidissement des gaz qui se trouvent au centre du volume et en même temps production de vapeur par contact de l'extérieur du jet avec les parois surchauffées.
Il suffit de faire un essai, en extérieur, pour constater que la portée du jet en gros débit est telle que les murs, le sol et le plafond seront effectivement touchés par la projection d'eau.

Fredericks Andrew poursuit en précisant «tout comme l'attaque indirecte, l'attaque combinée a été initialement prévue pour être utilisée depuis l'extérieur». Son analyse se poursuit en prenant en compte les documents d'origine de l'Université de l'Iowa et les films réalisés par Royer et Nelson:
«Aussi loin que lui puisse aller dans l'étude des documents de Royer et Nelson, il n'y ait pas fait mention de l'impact de la vapeur sur les occupants piégés. En regardant les films et en lisant les documents correspondants, nous notons que cette tactique se réalise en appliquant l'eau depuis l'extérieur de la structure. L'objectif principal de la méthode Iowa est de combattre et d'éteindre le feu avant d'entrer. La préservation des vies et l'impact de la vapeur, sur les victimes piégées, n'est pris en compte dans aucun des trois films».

Dans son article «Building a case for implementing smooth bore nozzle», Todd Connors poursuit en indiquant «la méthode indirecte et la méthode combinée n'ont pas été mise au point pour une attaque intérieure agressive. Ce sont seulement des incompréhensions de la part d'individus, de services ou de centres de formation qui ont abouti à cette erreur. Les deux créateurs de cette méthode n'ont jamais eu l'intention de s'en servir depuis l'intérieur de la structure. La production massive de vapeur, lors d'une attaque indirecte ou une attaque combinée, est dangereuse pour les sapeurs-pompiers et pour les personnes piégées. Il y a également risque de propagation, la surpression de la vapeur pouvant pousser le feu hors du local initialement impliqué».

Nous avons d'ailleurs confirmation de cela, lors de la lecture du document (mi-technique, mi-publicitaire) intitulé «Balanced Fire Attack - Using the Task Force Tips Automatic Fog Nozzles» écrit par George Oster et John D. Wiseman. Ce document indique que cette lance est idéale (ce qui est un peu normal puisque le document a, entre autres, un objectif commercial) et indique que l'attaque combinée nécessite un local clos. Si nous restons dans la logique initiale de Royer et Lenson, ce point semble logique puisque l'attaque se réalise depuis l'extérieur de la structure (et pas à la porte du local). Par contre, si nous nous plaçons dans la logique visant à traiter le feu depuis l'intérieur de la structure, cela pose de sérieux problèmes.

Nous savons qu'il est assez facile de calculer la quantité d'eau nécessaire pour absorber la puissance thermique produite par un incendie dans un local, puisque les travaux de Thornton puis ceux de Huggett et Babrauskas, ont démontré que la puissance thermique d'un tel feu ne dépendait pas du combustible, mais uniquement du comburant, donc du volume du local. Connaissant la capacité d'absorption thermique de l'eau, la quantité d'eau nécessaire est assez simple à calculer. C'est ce qui nous permet d'élaborer une stratégie en fonction du volume du local et, compte tenu du fait que les locaux d'habitation ont globalement tous la même hauteur de plafond, d'établir une stratégie en fonction de la surface, plus facile à estimer. Mais en contre partie, cette projection d'eau ayant pour effet (entre autre) de produire de la vapeur, le local va se transformer en «cocotte minute».

Il y a donc une ambiguïté dans le raisonnement, ambiguïté qui nous met face à deux hypothèses:

  • Si nous utilisons l'attaque combinée depuis la porte du local, alors que celui-ci n'a pas d'ouvertures (autre que la porte où se trouvent les intervenants) l'attaque aura toutes les chances de réussir puisque le volume sera complètement saturé de vapeur. Mais en même temps les intervenants vont subir un effet de « piston thermique » extrêmement dangereux, qui les brûlera et les obligera à se sauver. Et pendant tout le temps qu'ils passeront dehors, le feu pourra reprendre.
  • Si nous utilisons l'attaque combinée dans un local parfaitement ventilé, avec éventuellement usage d'un ventilateur, la vapeur produite partira par les ouvertures et ne brûlera pas les intervenants (à condition bien sûr qu'ils ne soient pas sur le trajet de sortie de la vapeur). Mais en même temps, la vapeur s'échappant du local, l'extinction aura moins de chances de réussir.

Attaque combinée: l'utiliser ou non?
Dans notre logique, nous sommes en fin de phase de progression. Nous sommes donc dans la structure. La solution idéale est donc.... de ne pas utiliser l'attaque combinée! Il faut logiquement lui préférer l'attaque par alternance pulsing-penciling (voir l'article et la vidéo sur cette méthode) puisqu'elle est adaptée à toutes les situations.

L'utilisation de l'attaque combinée peut néanmoins se pratiquer, en fonction de certaines conditions:

Possibilité d'attaque combinée depuis l'extérieur de la structure si :

  • Pas d'occupants pouvant subir la pression de la vapeur
  • Pas de risque de propagation par "soufflage" du feu ou des fumées dans d'autres locaux
  • Le local est fermé ou en tout cas assez mal ventilé

Possibilité d'attaque combinée depuis l'intérieur de la structure, si :

  • Pas d'occupants pouvant subir la pression de la vapeur
  • Pas de risque de propagation par "soufflage" du feu ou des fumées dans d'autres locaux
  • Ouvertures suffisantes pour permettre l'évacuation de la vapeur
  • Position des intervenants hors du trajet de sortie des fumées et de la vapeur

Note : nous parlons bien ici de structure et pas du local, une structure étant l'ensemble qui contient des pièces ou locaux.

C'est cette dernière solution (attaque combinée depuis l'intérieur) dont nous trouvons le descriptif dans les documents de formation Américains et Canadiens. Dans le «Manuel de lutte contre l'incendie», utilisé au Canada et qui est la traduction d'un ouvrage édité par IFSTA en 1998, nous lisons (page 527):
«Attaque combinée du feu. La méthode combinée repose sur la technique de production de la vapeur par une attaque au niveau du plafond, alliée à l'attaque directe sur les matières en combustion prés du sol. On peut déplacer la lance par un mouvement en T, en Z ou en O, en commençant avec un jet plein ou diffusé dirigé vers les gaz surchauffés au plafond, puis vers le bas pour s'attaquer au combustible enflammé prés du sol. Le mouvement en forme de O de l'attaque combinée est probablement la méthode d'attaque la plus courante. Dans le cas du mouvement en forme de O, on dirige le jet d'eau vers le plafond, et la périphérie du jet doit atteindre le plafond, le mur, le plancher et le mur opposé. Les pompiers ne doivent pas oublier que la projection d'eau sur la fumée n'éteint pas l'incendie, et qu'elle cause inutilement des dégâts d'eau et perturbe la stratification thermique».

Cette dernière remarque est juste puisque dans le cas présent le jet est violent (débit important). Nous savons par contre que l'utilisation d'impulsions courtes, en jet diffusé débit minimum, ne perturbe pas l'ambiance thermique et ne produit pas de dégât des eaux. Mais dasn ce cas nous sommes dans des techniques différentes puisque les impulsions courtes en débit minimum concernent l'attaque pulsing-penciling et pas l'attaque combinée.

Le descriptif donné dans ce «Manuel de lutte contre l'incendie» est conforme aux affirmations de Fredericks Andrew sur le fait qu'il va y avoir forte production de vapeur. A un autre endroit de ce manuel, nous trouvons d'ailleurs des précisions sur ce danger:
«L'utilisation d'un jet diffusé dans une attaque directe ou combinée nécessite une ventilation adéquate à l'avant des tuyaux d'incendie. Sinon il y a de fortes probabilités que la vapeur ou le feu retourne en arrière et encercle l'équipe affectée aux tuyaux, présentant ainsi des risques de blessures considérables».

Les trois gestes de l'attaque combinée. Schéma issu de l'ouvrage «Manuel de lutte contre l'incendie» (IFSTA -1998)

Sachant que l'un des objectifs de l'attaque combinée est de produire de la vapeur, il est évident qu'il y a un fort risque de brûlures. Pour cette raison, le choix de cette méthode est très dépendant de la ventilation du local. Celle-ci doit être suffisante pour que la vapeur puisse s'échapper, sans revenir sur les intervenants. Il faut donc une ouverture assez grande, qui sera de l'autre côté du foyer, ou qui en tout cas ne placera pas les intervenants entre le foyer et cette ouverture. La porte d'accès n'est donc pas à prendre en compte comme ouverture! D'ailleurs, sauf s'il y a utilisation d'un ventilateur d'attaque, la porte de pénétration dans le local devra si possible être fermée, afin de ne pas attirer la vapeur vers le porte lance.
En conclusion, sans ventilation correcte du local, cette méthode s'avère dangereuse lorsqu'elle est pratiquée de l'intérieur. Par contre avec des ouvertures assez correctes, elle aura l'avantage d'abattre le feu, assez rapidement.

Réglages de la lance
La lance va être réglée sur la position du jet d'attaque. Sur certaines lances, cette position est matérialisée par un dessin, par l'indication « flashover » (??!!) complétée ou non par un cran. Ce réglage donne un jet identique à celui utilisé pour pulser deux fois au-dessus de la porte avant son ouverture, donc un jet un peu plus resserré que pour la progression.

Le débit va être maximal (400, 475, 500lpm suivant la lance). Avec un tel débit, la portée sera importante et les gouttes seront grosses. Le jet va donc traverser la couche gazeuse, heurter les parois (murs, plafond, sol) et produire ainsi une grande quantité de vapeur. Au niveau du combustible solide, la puissance de pénétration des grosses gouttes va leur permettre de traverser la zone de rayonnement et de s'étaler sur l'élément solide: les flammes vont être éteintes et la pyrolyse sera stoppée.

Position
A genoux, le porte lance sera bien calé car à un tel débit, le recul est important. Le bras tendu, il pourra parer à ce recul, tout en ayant la possibilité de faire un geste ample, permettant de balayer tout le local. En plus, avec le bras tendu, l'autre main pourra basculer correctement le levier, donc ouvrir correctement la lance et avoir un jet de bonne qualité (dans le cas contraire le basculement partiel du boisseau détériore le pulvérisé).

Trois surfaces, trois gestes
Le porte lance va estimer les dimensions du local afin de choisir le geste le plus adapté.
A chaque fois, il placera sa lance au début du tracé, en haut, ouvrira totalement sa lance pour produire instantanément un jet de bonne qualité. Il déplacera sa lance assez rapidement et une fois le geste terminé, fermera celle-ci.
Quel que soit le geste choisi, il déplacera toujours sa lance à la même vitesse. En effet, la durée de chaque geste (Z,O, T) est différente mais cette différence de durée vient du fait que les trois tracés sont de longueurs différentes. Ce n'est donc pas la vitesse de déplacement de la lance qui en change la durée d'ouverture, mais seulement le choix de la lettre et le tracé de celle-ci.

La surface du local pouvant être traité, est calculée en fonction du débit de la lance et de la durée d'ouverture. Nous en déduisons la quantité d'eau envoyée, donc l'absorption thermique maximale possible et, suivant les règles de Huggett, la surface du local qu'il est possible de traiter. En imaginant que le local soit entièrement embrasé donc à son seuil de puissance maximale, le T convient pour 10m2, le O pour 15 et le Z pour 20. L'attaque se produisant rarement à ce seuil de puissance maximale, nous pouvons établir simplement une règle simple : «ZOT = 321» donc 30m2 pour le Z, 20 pour le O et 10 pour le T.

En haut, quatre phases du Z. En bas, quatre phases du O.

Les détails sur le rapport entre la quantité d'eau et le calcul de la puissance thermique ramenée au volume, se trouvent dans le document «Eau et Feu», disponible dans la section téléchargement. La surface est ici calculée en prenant comme base un local de 2,40m de hauteur de plafond.

Avantages / Inconvénients
Au rang des avantages, nous pouvons citer la rapidité puisque l'extinction se réalise en quelques secondes, avec une quantité d'eau très faible (le Z envoi une vingtaine de litres d'eau).
Par contre, cette méthode nécessite une bonne ventilation, provoque des coups de béliers au niveau tuyau / pompe. Ce point n'est cependant pas si problématique que cela, puisque le geste se réalise seulement une ou deux fois, mais pas plus.
A noter que certaines personnes arrivent facilement à réaliser les trois gestes alors que d'autres éprouvent de grandes difficultés à les mémoriser, réalisant des gestes parfois désordonnés. Il faut donc s'entraîner et pas « essayer » en intervention! (ceci étant d'ailleurs valable pour les autres techniques!).

Autres appelations
Le nom d'origine de cette méthode est «Combination attack», traduit en Français dans les manuels Québécois, par «Attaque combinée». Nous trouvons également les termes «Attaque éclair» ou «Attaque massive», qui correspondent à cette même méthode.

Conclusion
Méthode d'attaque rapide, assez facile à mettre en oeuvre, l'attaque combiné demande néanmoins des précautions d'emploi. Si le porte lance n'est pas certain des conditions, il sera préférable d'opter pour l'attaque alternant pulsing-penciling. Si par contre les conditions le permettent, l'attaque combinée réglera le problème en quelques secondes !


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