Bienvenue sur Flashover - Backdraft - Fire Gas Ignition Bienvenue sur Flashover - Backdraft - Fire Gas Ignition


Menu
· Accueil
· Téléchargements
· Accès aux Forums
· Articles (archives)
· Articles (par sujets)
· Contactez-nous!
· Encyclopédie
· Essais et tests
· Galerie Photos
· Liens Web
· Liste des Membres
· Mag_File
· Questions-Réponses
· Recherche
· Recommandez-nous!
· Sondages
· Top 10
· Votre Compte

Recherche



Un article...

Tactique et Pratique

Choix des moyens (I)
- Paru le 25/01/2009
- Déjà lu 19123 fois.

Image de la Galerie
Cours formateurs flashover - Draguignan (Canjuers-France) 2009
DSC01473.JPG

Facebook
Un petit clic pour aimer la page Tantad Flashover.fr sur Facebook. Merci!

Amazon



Voir tous les livres

Téléchargement
Voici les 6 fichiers les plus récents, proposés en téléchargement.

·  Lisbon-2011
Présentation de la rencontre internationale de formateurs flashover-CFBT qui s'est tenue à Lisbonne(Portugal), du 16 au 20 mai 2011.
·  Kit pédagogique formateur flashover
Extrait de quelques-uns des documents du kit formateur remis aux formateurs flashover lors du stage formateurs Tantad. Version multilangue, plus complète que la précédente, avec descriptif du contenu du stage formateur.
·  GNR Lances
·  FDS 47 et Smokeview
·  Installer un caisson...
·  Utilisation barre Halligan

 
Tactique et Pratique bulletArticle: Tactique (V)


Avec ce cinquième article, nous poursuivons notre réflexion sur la tactique, toujours en nous focalisant sur l'action du premier engin qui se présente sur les lieux. Cette fois, nous allons reprendre les éléments déjà étudiés, afin de commencer à imaginer une solution à nos problèmes d'organisation.

La gestion du temps et des actions
Dans les précédents articles, nous avons pris conscience de l'existence de deux types de temps. Le temps linéaire, qui se déroule, linéairement du début de l'intervention jusqu'à la fin, et le temps superposé, composé du temps utilisé par chaque personne pour une action menée en même temps que les autres.

C'est cette notion qui permet de comprendre une grande partie des difficultés des opérations actuelles, et c'est aussi cette notion qui va nous donner les réponses, à conditions de parfaitement la comprendre.

Nous allons donc mettre en face l'une et l'autre, ces deux notions de temps, avec quelques graphismes qui vont éclairer le propos.

Le temps linéaire, c'est le temps qui s'écoule de façon globale. Il n'y a qu'une unité de temps, car nous considérons l'action comme menée par un groupe, une sorte de  «bloc humain». C'est le point de vue du «non spécialiste», celui qui va parler «des pompiers» sans chercher à détailler ce concept. Cette notion de temps linéaire, c'est le temps qui s'écoule entre la pose de la première pierre de votre maison et le moment où vous aménager. Une sorte de boîte avec une entrée, et une sortie, mais sans connaissance de ce qui se passe dedans.

Temps Linéaire
Le temps linéaire: un action globale

Le temps superposé, c'est un temps qui commence en même temps que le temps linéaire mais qui intéresse chaque élément de l'équipe, indépendamment. C'est ce que nous représentons avec le schéma ci-dessous. Nous n'avons plus un groupe, mais 4 individus, chacun ayant un «temps linéaire» qui lui est propre. Mais cette vue du temps superposé est incomplète. Sur ce schéma, l'action globale est découpée en lignes (une par personne ou par binôme) mais doit aussi être découpée en colonne.

Temps superposé
Une vue simpliste du temps superposé

En effet, les actions menées par les «membres» du groupe sont des actions avec un temps limité : l'alimentation de l'engin par exemple, prend un certain temps mais ce temps n'est pas infini. Chaque ligne de temps doit donc être découpée en une suite de blocs. C'est ce que nous avons fait dans le schéma suivant.

Temps superposé 2
Temps superposé avec découpe en blocs constants

Et là, nous commençons à visualiser les problèmes : les blocs «A» correspondent, sur ce schéma à des «Analyses». La ligne constituée des blocs «A» est donc la ligne du chef d'agrès, de celui qui doit analyser la situation et donner les ordres. Les blocs marqués «E» sont les blocs d'exécution. Les blocs «E1» correspondent à l'exécution par le membre numéro 1 de l'équipe, les blocs «E2» aux blocs exécutés par le membre numéro 2 et ainsi de suite. Le bloc E2-3 par exemple représente la troisième action entreprise par le membre 2 du groupe.

Or, pour que le chef d'agrès donne les ordres permettant l'exécution des blocs E1-1, E2-1 et E3-1 (donc la première série d'action des membres du groupe), il doit d'abord préparer ses ordres. C'est ce qu'il fait en A1. Donc en A1 il prépare E1-1, E2-1 et E3-1. Et pendant l'exécution de ces trois blocs, il réalise A2, qui lui permet de prévoir E1-2, E2-2 et E3-2 etc...

C'est ce qui se fait généralement lors des formations de sous-officier : le chef sort du camion et le reste du personnel attend sagement à l'intérieur. Le chef analyse, puis ouvre la porte et donne les ordres. Mais la réalité est tout autre. Car si nous regardons le schéma, nous voyons tout de suite que pendant A1, les 3 autres membres du groupe ne font rien (blocs marqués «?»).
En terme de gestion, combien de temps consomme A1 ? Pour le savoir, il faut prendre le temps que le chef va consacrer à son action d'analyse et multiplier cela par le nombre de personnes présentes. Si A1 prend 2 minutes, avec notre exemple et nos 4 sapeurs-pompiers, cela fait donc un temps consommé de 2x4 = 8 minutes. Si notre chef prend simplement 30 secondes de plus, cela fait 2,5 x 4 = 10 minutes. Et encore, nous n'avons ici qu'un engin avec 4 personnes. En clair, nous payons les gens à ne rien faire, ce qui n'est pas particulièrement bon, surtout dans le cadre de ce que nous pouvons appeler «une gestion de crise».

La situation peut sembler assez complexe, et pourtant le schéma en montre une version extrêmement simpliste. Car à la vérité, c'est plutôt le schéma ci-dessous qui sera appliqué.

Temps superposé 3
Temps superposé avec découpe en blocs variables


Comme nous pouvions nous en douter, toutes les actions ne vont pas demander la même durée d'exécution. Jetons un coup d'oeil attentif : à la fin de A1, les actions commencent. Mais E1-1 demande moins de temps que E2-1 et E3-1, mais surtout moins de temps que A2. En clair, lorsque E1-1 est terminée, l'ordre pour lancer E1-2 (action de la même personne, mais qui suit l'action précédente) n'est pas encore prêt. Il va donc y avoir de l'attente, schématisée par les parties hachurées.

Cela vous paraît infernal? C'est exact, mais c'est la vérité. Et pourtant nous considérons ici un projet de faible ampleur. Regardez dans la barre de menu de votre navigateur internet et cliquez sur les informations de copyright. Si vous avez Firefox par exemple, vous pourrez lister les «contributeurs». Ils ne sont pas tous programmeurs, mais une bonne part à participé au projet. Tous ensemble. Tous avec des «choses à faire» qui ont besoin des «choses d'avant» et qui seront utilisés par les «chose d'après». Vous pouvez aussi voir la liste complète, en ouvrant une fenêtre vierge sous Firefox et en tapant simplement "about:credits" comme adresse...

Les diagrammes de Gantt
S'il existe de nombreux projets, largement plus complexes que la gestion d'un simple incendie, nous devrions trouver des méthodes, des solutions. Il en existe. L'une d'elles consiste à utiliser ce que nous nommons le diagramme de Gantt, du nom de son inventeur, Henry L. Gantt. Vous trouvez ici  un descriptif du principe. Nous y trouvons une représentation en tout point semblable à notre «temps superposé». A noter qu'il existe un projet libre, disponible pour Windows, Mac OSX et Linux, nommé GanttProject.

Nous aurions donc la solution à tous nos problèmes : réalisons un diagramme de Gantt de nos interventions et tout sera réglé. Globalement, c'est vrai. Si nous réussissons à créer le diagramme de Gantt d'un projet de lutte contre l'incendie, nous aurons une méthode fiable et applicable.
Cependant, plusieurs choses vont nous bloquer. Non pas que le diagramme soit inadapté à notre cas. Au contraire, il est très adapté. Mais il ne se construit pas tout seul : il faut le remplir avec des tâches. Et pour chaque tâche, nous devons définir qui la fait et en combien de temps. De plus, nous devons définir les liens entre les tâches.

Prenons par exemple l'attaque avec une lance, via une échelle. Il est évident que pour que l'attaque se fasse, il faut que l'échelle soit en place.
Plusieurs solutions se présentent :
  • L'équipe avec la lance s'occupe aussi de mettre l'échelle
  • L'équipe avec la lance attend pendant qu'une autre équipe met l'échelle
  • L'équipe avec la lance fait quelque chose pendant que l'autre équipe met l'échelle

Dans l'hypothèse 1, chaque équipe fait tout, ce qui n'est pas forcément idéal
Dans l'hypothèse 2, nous avons une perte de temps puisque nous avons du personnel inoccupé
Dans l'hypothèse  3 nous devons simplement prévoir un temps d'action pour l'équipe 1, qui va être à peu près identique au temps de préparation de l'échelle par l'équipe 2

L'avantage majeur du diagramme de Gantt c'est qu'il permet de prendre le projet global, c'est-à-dire une sorte d'action générale, apparemment très confuse, et de la découper en petites taches qui, en fin de compte s'avèrent être extrêmement simple.

Insuffisance du diagramme de Gantt
Utiliser un diagramme de Gantt ou en tout cas une représentation graphique des actions, pose plusieurs questions et en plus, permet de constater quelques «manques» dans ce système.

En premier, le diagramme prend en compte l'analyse comme étant une phase normale d'un projet. Le diagramme va être utilisé par exemple pour la planification de la construction d'une maison : il va ainsi permettre de voir que l'architecte travaille seul, pendant un temps assez long, avant que le maçon ne se mette à la tâche. Or cela est possible dans un projet «classique» car les intervenants n'arrivent que lorsqu'ils ont quelque chose à faire.

Mais dans notre cas, si nous reprenons nos petits schémas, nous voyons que pendant la première phase d'analyse du chef d'agrès (que nous notions A1), le reste du personnel était inactif, ce qui posait de graves problèmes d'organisation.

L'autre point c'est que le diagramme de Gantt prévoit des tâches mais pas les exceptions. En terme de gestion de projet, les impondérables sont gérés par un autre système, qui peut influer le diagramme mais qui ne fait pas partie intégrante de celui-ci, du moins au début.

Or, sur une intervention incendie, nous serons sans doute confrontés à ces événements, qui vont parasiter le déroulement «normal». Cela peut être bien sûr l'effondrement de la structure (les sapeurs-pompiers aiment bien imaginer de grosses catastrophes !) mais aussi un simple tuyau qui éclate.

Le problème de l'action d'analyse initiale et celui des impondérables ne seront pas résolus par  le diagramme de Gantt. Ceci étant, ce n'est pas une raison pour ne pas s'en servir. Car, comme nous allons le voir, en voulant l'utiliser nous allons découvrir qu'il nous pose de nombreuses questions, qui, sans réponses, expliquent aussi nos déboires en interventions.

Dans le prochain article, nous essayerons donc de créer un petit diagramme de Gantt d'une intervention, non pas pour obtenir une solution «parfaite» mais pour faire émerger tout un ensemble de petites questions. Pas des questions difficiles ou complexes. Mais simplement des petites questions, toutes simples, mais que nous ne nous sommes jamais posé.

"Article: Tactique (V)" | Connexion/Créer un compte | 7 commentaires | Recherche suivant discussion
Disposition
Les commentaires sont la propriété de leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leurs contenus !

Les commentaires anonymes ne sont pas autorisés, veuillez vous enregistrer

Re: Tactique (V) (Score: 2, Informatif)
par pyros64 le 09 janvier 2010 à 18:24:02
(Profil Utilisateur | Envoyer un message)
Bonjour,

Aprés une lecture attentive (LOL !), voici mes premieres réactions ;

1 - Cette phrase m'etonne : "En clair, nous payons les gens à ne rien faire, ce qui n?est pas particulièrement bon". Même si elle peut s'appliquer de maniére globale, je crois qu'il ne faut pas l'appliquer aux 200 000 SPV qui font la base de la sécurité civile en France.

2 - En quoi ou pourquoi il n'est pas bon que les SP du FPT attendent les ordres du chef d'agrés ?

Merci pour les réponses.

@ +


 
Liens connexes
· Plus à propos de Tactique et Pratique
· Nouvelles transmises par pl.lamballais


L'article le plus lu à propos de Tactique et Pratique:
Les FGI (Fire gas Ignition)


Noter cet Article
Score Moyen: 1
Votes: 1


Merci de prendre quelques secondes pour noter cet article:

Excellent
Très Bien
Bien
Passable
Mauvais



Options

 Format imprimable  Format imprimable

 Envoyer cet article à un(e) ami(e)  Envoyer cet article à un(e) ami(e)



Tous les Logos et Marques de ce site sont la propriété de leurs propriétaires respectifs. Les commentaires sont la propriété de leurs auteurs et ne sauraient engager la responsabilité des gestionnaires ou de l'hébergeur de ce site. En cas de problèmes, questions etc. contactez le webmaster.

Page Générée en: 0.085 Secondes - PHP Version 7.0.33
PHP-Nuke est un système de gestion de portail développé en PHP. PHP-Nuke est un logiciel libre sous licence GNU/GPL.