Les sapeurs-pompiers ont besoin de s'entraîner et il existe
pour cela des installations spéciales. C'est surtout le
cas lorsque les feux à traiter sont spécifiques.
La base aérienne de Woensdrecht aux Pays-Bas, est un bon
exemple de cette adéquation entre les feux et la formation
correspondante.
Située à quelques kilomètres de la frontière
avec la Belgique, juste au nord d'Anvers, la base militaire
de Woensdrecht s'étend sur plusieurs centaines d'hectares.
C'est entre autres un centre de formation qui concerne aussi bien
le feu que les formations liées aux autres nécessités
militaires. La zone feu, opérationnelle depuis l'année
2000, est spécialisée dans les exercices relatifs
aux feux d'aéronefs, et plus particulièrement aux
feux d'avions militaires, entre autres les F16, utilisés
dans le cadre de l'OTAN, aussi bien en Hollande qu'en Belgique
(les sapeurs-pompiers Militaires Belges viennent s'entraîner
à Woensdrecht). Mais le plateau feu possède également
une structure bâtimentaire assez grande, permettant de s'entraîner
à la gestion des feux de locaux.
La base
Pour des raisons évidentes de sécurité,
il est difficile de parler en détail de la base de Woensdrecht.
Il suffit de savoir qu'en 1983, il était prévu que
les USA y installent 48 missiles nucléaires en réponse
à l'installation des SS20 Soviétiques, pour comprendre
qu'on y ne rentre pas très facilement. Les photos des installations
«feux» sont autorisées, mais doivent être
visées par le service de sécurité. Ceux-ci
n'ayant pas autorisé la diffusion de vue d'ensemble, vous
ne trouverez ici que des vues assez proches, l'environnement général
ne pouvait être que décrit mais pas photographié.
Bien sûr, il est tentant de se dire que notre ami GoogleMap
pourrait nous permettre de voir la base dans son ensemble. Une
recherche de «Woensdrecht airbase» vous permettra
d'aboutir à une jolie photo aérienne, volontairement
pixélisée et donc illisible....
Mais revenons à la base : l'infrastructure pédagogique
est gigantesque, avec des salles de cours, cantines et plusieurs
bâtiments avec des chambres. Les déplacements se
font exclusivement en voiture, compte tenu de la taille globale
des installations, habituelle pour les bases militaires de type
aviation. A titre indicatif, la Base Aéronavale de Lann
Bihoué, dans la zone de Lorient (Ouest de la France), s'étend
sur environ 750 hectares.
Le plateau d'exercice
La zone dédiée au feu est composée de 4 zones.
- Un bâtiment administratif avec salles de cours, vestiaires,
douches, garages pour les engins, gonflage des ARI, réparation
etc... Cette zone est surmontée d'une sorte de petite
tour de contrôle qui permet de surveiller la totalité
des installations feux et de les mettre en sécurité,
au moindre problème.
- Une zone « eu de local» avec un bâtiment
à étages, avec escalier, garage etc... permettant
de faire tout un ensemble d'exercices. Il est possible de faire
manoeuvrer plusieurs équipes en même temps, soit
sur le même feu par des accès différents,
soit sur des exercices différents, en utilisant diverses
zones de la structure. A l'intérieur du bâtiment
nous trouvons également un parcours ARI, sous le principe
bien connu des «cages» modulaires.
- Une zone feux en plein air avec des reproductions d'aéronefs.
Les appareils sont conçus pour simuler plusieurs appareils
en un seul. Nous trouvons ainsi un hélicoptère
Cougar avec équipement d'hélicoptère Apache
(missiles) dans lequel il est possible de faire des feux de cockpit,
de moteur, de zone passagers etc... Un F16 au sol et un autre
sur ses roues pour simuler soit un feu sur un appareil après
crash, soit un feu sur un appareil en zone de parking. Il y a
également un DC10 sur lequel une des ailes est du type
C130, avec simulation de feu sur les moteurs (réacteur
d'un côté, hélice de l'autre), feu de cabine,
feu de zone passagers, feu de zone bagages, feu de train d'atterrissage
etc... Et enfin un C130 au milieu d'une grande zone de feu,
circulaire pour simuler l'inflammation d'une grande surface de
carburant, lors d'un crash.
- Une zone qui sert aux travaux divers (désincarcération,
levage etc... ), située entre les deux autres zones feux.
Séchoir à vêtements
La vue générale est une chose,
mais souvent ce sont les petits détails qui font aussi
la différence. Les vestiaires sont équipés
de système permettant de suspendre les vêtements
de feux (gants, cagoules, vestes, pantalons) pour les mettre
à sécher. Le système est ingénieux.
Il consiste en de simples silhouettes réalisées
en tubes, reliés entre eux. Ces tubes sont percés
de petits trous et l'ensemble est branché sur un système
soufflant de l'air chaud, comparable aux séchoirs à
cheveux que l'on trouve dans les vestiaires de piscines, fixés
au mur et disposant d'un flexible. Simple et efficace! |
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La pollution
Aux Pays-Bas, l'écologie est un sujet sensible. Les zones
de feux sont donc exclusivement aux gaz (propane) et imaginer
mettre là bas un «caisson bois» relève
apparemment de la plus pure utopie.
Les zones de feu sont entourées de grilles pour la récupération
des eaux et le sol empierré permet la récupération
des écoulements qui n'iraient pas dans les grilles. L'ensemble
des eaux d'extinction est dirigé vers un fossé qui
s'écoule dans une zone de traitement, avec des roseaux
et autres plantes filtrantes. Pour la zone feu bâtimentaire,
des extracteurs de fumées sont présents sur le toit,
avec système de filtrage car même si les feux sont
au propane, cela produit quand même de la fumée.
La gestion des feux
Le système de gestion des feux est très intéressant.
Sachant que tout est au gaz, les points de feu sont fixes. Pour
les aéronefs, ils sont placés sur les points les
plus à mêmes d'être en feu tandis que pour
le bâtiment, ils concernent le lit, la cuisinière,
les zones d'atelier, une voiture etc... Chaque zone de feu est
reliée à un système de contrôle, accessible
via de gros connecteurs, placés dans les parois. Le formateur
dispose d'une télécommande, qu'il branche sur le
connecteur de son choix, en fonction du point de feu qu'il souhaite
piloter. La force du système, c'est qu'il n'y a qu'un seul
type de télécommande: le formateur branche sa télécommande
et pilote le feu. Quand l exercice est fini, il débranche
sa télécommande, va la mettre sur un autre point
feu etc... La télécommande permet de mettre le feu
en veilleuse, de le déclencher à pleine puissance,
d'ajouter de la fumée etc... et aussi de déclencher
un effet, qui sera différent suivant les zones: accroissement
rapide pour le feu de cuisinière (inflammation d'une friteuse),
augmentation de la puissance du réacteur du F16 ... Il
est également possible de régler les capteurs d'extinction
associés à chaque foyer, afin de simuler l'effet
d'une extinction à l'eau, à la mousse etc.
C'est donc le système qui simulera par exemple une extinction
«mousse» alors même que c'est toujours une extinction
à l'eau qui sera effectuée.
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Système de connecteur pour
télécommande |
Télécommande |
Usage de la télécommande
sur la mise à feu du moteur d'hélicoptère |
Exercices sur feux bâtimentaires
La première partie de la visite a été consacrée
à l'étude des feux bâtimentaires et aux divers
exercices correspondants. Compte tenu du combustible employé,
le réalisme est très limité. L'extinction
consiste à arroser à tout va, sans aucune technique
particulière, et de toutes façons les techniques
utilisables efficacement sur un cas réel (feux de Classe
A avec forte présence de fumées combustibles) s'avèrent
ici inopérantes. Par contre, la multiplicité des
zones permet de travailler les tactiques d'intervention.
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Vue générale du bâtiment
d'exercice |
Feu de friteuse |
Feu dans une carlingue d'avion |
Malheureusement, nous constatons là-bas la même chose
que lors des discussions que nous avons sur le site flashover.fr:
les compétences tactiques ne peuvent s'acquérir
qu'au travers d'une formation, qui elle-même prendrait en
compte de véritables études et analyses. Mais comme
ce n'est pas fait, la formation «tactiqu » reste insignifiante
et le résultat est particulièrement visible avec
des actions menées de façon désordonnée,
des placements plus que douteux, des choix d'actions très
discutables etc... Mais les installations ne sont pas en cause,
bien au contraire. Du personnel réellement formé
à une approche tactique des feux de locaux, trouverait
ici un lieu de travail extrêmement intéressant pour
valider toutes les approches.
Le «flashover»
Comme il se doit dans toutes les installations, un couloir
est prévu pour « simuler le flashover ». Nous
avons en fait une progression de flammes au plafond, destinée
à simuler une grosse zone de rollover. C'est joli, cela
donne de belles flammes, mais cela reste très éloigné
de la réalité, entre autres à cause du manque
de fumée et de la chaleur, qui n'est pas du tout aussi
«globale» que dans un local.
De plus l'effet ne dure pas très longtemps, ce qui ne
permet réellement de s'entraîner à l'usage
des lances sur les flammes. |
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Exercices sur les aéronefs
La seconde partie de la visite a été consacrée
aux feux d'aéronefs. Compte tenu de leur complexité
et de l'ampleur des feux qui sont alors réalisés,
force est de reconnaître que le manque de gestion tactique
constatée lors de la première partie de la visite,
laissait imaginer des actions plutôt désordonnées.
Les résultats furent au contraire particulièrement
intéressants et très riches d'enseignements.
Les simulateurs sont construits avec des plaques métalliques
de forte épaisseur pour résister aux températures.
Les zones de feu sont pilotées avec le même principe
de télécommandes que vue précédemment.
Celles-ci sont connectées à l'extérieur ou
à l'intérieur des avions, suivant le type de feu
qui sera déclenché.
Dés le premier exercice, le résultat est étonnant:
les engins, équipés de canon de toit, sont immédiatement
au bon endroit, tandis que les hommes ont tous des fonctions parfaitement
assignées. Même si le résultat n'est pas parfait
(nous sommes là dans le cadre d'exercice), il est néanmoins
d'un niveau technique exceptionnel par rapport à ce qui
a été constaté sur les feux bâtimentaires.
Alors même que pour ceux-ci, l'approche n'est pas ordonnée,
ici tout est calé, prévu. L'attaque démarre
donc dans les quelques secondes qui suivent l'approche des engins,
avec des moyens considérables. La notion de «petit
débit» est tout à fait étrangère
à ces sapeurs-pompiers qui, dans ce contexte, ont parfaitement
compris que c'est un déluge d'eau de quelques secondes
qui leur fait gagner la partie. De même le «free-lancing»
(chacun fait quelque chose qu'il croit bien faire) ne semble pas
exister, entre autre à cause de la pré-définition
des actions.
Cette pré-définition possède plusieurs avantages.
En premier les moyens, très puissants, sont mis en place
très rapidement. Ensuite cette organisation permet de faire
manoeuvrer ensemble des personnes n'ayant pas l'habitude de travailler
conjointement et même, pouvant s'exprimer dans des langues
différentes (comme nous le verrons plus tard). Enfin cette
base pré-définie permet de juger de la mise
en place, en la comparant avec un modèle. Il n'y a donc
plus de jugement d'opinion, comme c'est trop souvent le cas, mais
une simple comparaison d'actions avec un modèle. Cette
mise en oeuvre est tellement efficace que les exercices peuvent
se succéder rapidement : en quelques minutes, l'exercice
est lancé, réalisé et le débrieffing
peut se faire. Là, l'instructeur peut rapidement dire ce
qui a été ou non: tel camion n'était pas
bien placé pour telle ou telle raison, telle action a été
entreprise après telle autre alors qu'elle doit être
entreprise avant, là encore pour telle ou telle raison.
L'approche tactique
Cette approche, très précise, amène à
se poser de sérieuses questions sur les feux de locaux.
En effet, comprendre comment de telles attaques sont réalisés
en quelques secondes avec une telle qualité, permettrait
sans doute d'avoir des pistes de travail pour appliquer cela aux
feux batimentaires. Une longue discussion a donc été
entamée avec les instructeurs. Au-delà des structures
matérielles qui sont de très grande qualité,
il est évident que c'est cette approche tactique qui donne
tout son intérêt à ce lieu, bien que, paradoxalement,
l'encadrement soit visiblement incapable de réaliser cette
translation de techniques, ce qui explique les lacunes tactiques
pour les feux de structures.
L'idée, souvent considérée comme assez farfelue,
consistant à dire «tous les feux sont identiques»
trouve ici (dans les feux d'aéronefs) sa totale validation.
Bien évidemment, il existe de grandes familles de feux,
mais à l'intérieur d'une famille, les feux sont
globalement identiques. Ici les feux ne sont pas considérés
comme «identiques» ou «différents»
mais tous identiques à un certain niveau. Concrètement,
si nous prenons 100 feux, nous n'en avons pas 80 identiques et
20 différents, mais 100 feux, identiques entre eux à
80%. Cette approche, très pragmatique, repose sur une logique
simple: au lieu de regarder les événements et de
n'en chercher que les différences, cherchons plutôt
les points communs. Nous constaterons alors que ceux-ci sont plus
nombreux qu'il n'y parait. Cette similitude permet de pré-définir
des actions, qui fonctionneront donc, non pas dans 80% des cas,
mais dans 100% des cas, sur 80% du feu. Il ne restera alors au
chef des opérations qu'à analyser les 20% restants,
tandis que son personnel sera déjà en pleine action
sur 80% du feu.
C'est cette approche qui a permis de constater qu'un feu de C130
ou un feu de tout petit avion se traitaient en fait de la même
manière. Le placement des engins incendies est donc pré-défini,
tout comme les actions à entreprendre.
Autre point, particulièrement intéressant: l'approche
des victimes. A notre grande surprise, nous trouvons ici ce qui
a été préconisé dans le document «Approche
Tactique des feux de locaux»: il faut attaquer pour sauver.
Alors même que la présence de victimes est un point
certain, c'est l'action d'attaque et l'extinction qui priment.
Les moyens sont donc mis en oeuvre très rapidement, avec
une puissance d'extinction qui est immédiatement placée
au niveau maximal, alors même que l'alimentation des engins
est matériellement impossible. La vitesse d'extinction
est telle que les sauvetages ne sont retardés que de quelques
instants et se font ensuite en toute sécurité.
Le système est tellement bien établi qu'un des instructeurs
nous a raconté avoir formé des sapeurs-pompiers
dans le cadre de l'OTAN, sur des secteurs ou le commandement ne
parlait pas la même langue que les intervenants. Tout la
phase initiale de l'attaque (placement des engins, mise en oeuvre
de l'action d'extinction ...) étant pré-définie,
il n'y pas nécessité de communication et la différence
de langue ne pose aucun problème. La communication ne sera
utile que lors de l'évolution de l'intervention, mais comme
l'attaque aura été menée rapidement et efficacement,
ce besoin de communication ne se fera sentir qu'une fois la situation
stabilisée, donc à un moment ou la difficulté
de communication ne sera plus pénalisante.
ICAO
Il faut cependant admettre que la mise au point de ces méthodes
est grandement facilitée par l'existence d'organismes internationaux.
Ainsi l'
ICAO
(International Civil Aviation Organization) est souvent citée
par les instructeurs. Véritable lieu de définition
des moyens, l'ICAO possède des sections, telle que l'Accident
Investigation and Prevention, qui recense les accidents (du plus
important au plus insignifiant) et en réalise l'analyse.
Il semble également que l'ICAO définisse des moyens
et actions en fonction des avions. Par exemple pour accueillir
tel nouvel avion, il faut être capable de mettre en oeuvre
un certain débit en un certain temps. S'il ne dispose pas
des moyens suffisants pour cela, l'aéroport ne pourra pas
accueillir l'avion en question. Il n'y a donc pas de surprise
et l'on peut considérer qu'un centre de secours «terrestres»
devrait, dans le même esprit, assurer une connaissance continue
de son secteur, afin de savoir si ses moyens sont toujours en
adéquation avec les futures constructions et si l'évolution
des habitations sur le secteur n'impliqueraient pas la mise à
niveau des méthodes d'interventions. Ainsi les maisons
individuelles à charpentes «Américaines»
constituées d'un assemblage de petits madriers fortement
inflammables, et même depuis peu, l'arrivée sur certaines
maisons individuelles de charpentes métalliques, devraient
nous inciter à la plus grande prudence et à une
observation constante des secteurs d'interventions, sous peine
d'avoir de bien tristes surprises.
Bien sûr, le travail peut sembler considérable, alors
même que du point de vue d'un non spécialiste, il
semble qu'un avion (à part sont carburant) ne présente
que peu de danger. Le simple fait de savoir que sur tous les vols
transatlantiques chaque siége est équipé
d'un gilet de sauvetage associé à une bouteille
d'air sous-pression permet de prendre un peu plus conscience des
dangers, surtout lorsque l'on constate également que pour
permettre la survie des passagers en cas de problème, les
avions sont équipés de bouteilles d'oxygéne...
Ce système d'analyse est favorisé par l'extrême
niveau qualitif des fabricants d'avions. Ainsi
Boeing met à disposition une liste
à destination des services incendies, avec toutes les zones
dangereuses de ses avions. Dans le même ordre d'idée,
l'
ARFFWG
(Aircraft Rescue and Fire Fighting Working Group) joue le rôle
de liens entre les acteurs de la lutte incendie sur les avions.
Sur les aéronefs, le système de gestion des incendies
est même poussée très loin: sur les zones
potentiellement dangereuses et difficiles à éteindre,
les avions sont équipés de petites trappes, nommées
«fire access» permettant d'atteindre ces zones. Ces
zones sont bien évidements présents sur les simulateurs
de Woensdrecht.
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Avion pour exercice, avec hélice
d'un côté, réacteur de l'autre |
Avion en feu sur une nappe d'hydrocarbure |
Raph
montrant la trappe fire-access sur un réacteur. |
Les engins incendies
Difficile de parler feu d'avions sans parler des engins incendies.
Suivant les formations, les sapeurs-pompiers utilisent le matériel
du centre ou se déplacent avec leur matériel afin
de s'entraîner dans des conditions proches de leur réalité.
Les engins de grande taille (type E-One par exemple) sont évidement
présents. Au niveau de ce qui nous intéresse (feux
de locaux), un engin a retenu une attention particulière.
Sorte d'auto-pompe, ce véhicule possède tout un
ensemble d'équipements qui en feraient un outil très
adapté aux feux urbains. Ses dimensions sont réduites
pour en permettre le transport en avion cargo pour des missions
lointaines. Il est équipé d'environ 2000 litres
d'eau, d'émulseur (environ 300 litres), d'une lance-canon
pilotée depuis l'intérieur de la cabine, outils
de désincarcération, treuil, groupe électrogène,
mat d'éclairage, lances, pompes etc... Un outil particulièrement
polyvalent qui provient d'une base militaire aérienne Belge.
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Fourgon incendie avec mât
d'éclairage, treuil, lance canon etc... |
Un engin typique pour les feux d'aéronefs |
Vue générale de la
zone feu, avec la tour de contrôle |
Conclusion
La base de Woensdrecht est un centre d'entraînement de très
bonne qualité, qui permet de gérer avec efficacité
les feux d'aéronefs. Les feux de locaux y sont d'un intérêt
limité du fait de leur combustible «gaz» qui
pénalise le réalisme de l'extinction. Par contre,
au-delà de ces feux, y venir pour apprendre les tactiques
d'incendies et un «plus» indéniable, à
condition d'avoir ensuite l'état d'esprit permettant d'appliquer
ces recherches à d'autres domaines. A noter la difficulté
qu'il peut y avoir à s'y rendre (centre militaire) et également
le fait que c'est le Néerlandais qui est généralement
employé pour la communication.
Remerciements
La visite à Woensdrecht a été rendue possible
grâce à l'accueil des sapeurs-pompiers militaires
de la Base de F16 «2 Wings Tactique» de Florennes
(Belgique). Egalement un grand merci au service sécurité
de la Base de Woensdrecht pour l'autorisation concernant les photos,
ainsi qu'aux instructeurs «feux d'aéronefs»
pour les discussions et informations particulièrement enrichissantes.