Dégradation d'équipements en caisson
Date: 05 janvier 2013 à 18:26:34 Sujet: Caissons et Simulateurs
A ce jour, la meilleur façon d’apprendre à gérer un feu de local, reste
de s‘entrainer dans un caisson alimenté au bois. Faible coût tant à
l’achat (3.000 Euros maximum) qu’à l’entretien, facile à utiliser, sans
danger, les caissons amènent pourtant deux problèmes. En premier, une
détérioration du matériel et en second une sorte de manque de lien entre
le caisson et la réalité. Ce second point sera traité dans un autre
article. Pour cette fois, intéressons-nous la détérioration des
équipements, afin de comprendre le pourquoi de cette détérioration et voir
comment l’éviter, ou du moins voir si c’est possible…
Nous allons commencer par analyser les trois types de détériorations que
nous avons constaté, puis nous verrons comment les calculs de puissances
thermiques doivent être réalisées.
Pourquoi s’y intéresser ?
La mise en place d’une formation caisson n’est pas très compliquée, mais
elle est assez complexe. Il faut acheter le bois, organiser les groupes,
prévoir du matériel correct… en plus, le résultat étant toujours très
appréciés des stagiaires, ce qui soulève parfois des jalousies de la part
de ceux qui ne gèrent pas le caisson. La moindre détérioration de matériel
est donc une bonne excuse pour tout arrêter. En oubliant, comme nous le
verrons, que ce qui se déroule dans un caisson n’est pas du même niveau
qu’un véritable feu. Si nous osons la comparaison, le caisson, c’est une
voiture à pédale tandis que le feu d’appartement peut largement aller au
niveau d’un Grand Prix de Formule 1. Arrêter d’utiliser la voiture à
pédale sous prétexte que c’est dangereux ne peut s’accepter que si on se
contente de regarder les Grands Prix de F1 à la télévision.
Les types de détériorations
Le groupement de formateurs flashover Tantad est à ce jour est le seul à
avoir documenté en totalité le fonctionnement des caissons au niveau
international et à avoir accumulé des données sur plusieurs dizaines de
caissons. Avec prés de 200 formateurs et plusieurs milliers de brulages,
nous avons là un ensemble de données suffisantes pour être analysées.
Il en ressort trois types de problèmes :
- Des brûlures très localisées
- Des détériorations progressives
- Des détériorations soudaines des équipements
Les brûlures localisés
Elles ont été remarquées à plusieurs reprises, dans des lieux différents.
En Belgique à Jurbise, à Bruxelles et à Virton, au Brésil à Brasilia, en
France à Canjuers. A chaque fois ce sont des brûlures circulaires,
d’environ 3 cm de diamètre. Lorsqu’elles se produisent au niveau des
casques F1 nickelés, elles déforment le casque sur un petit diamètre,
comme s’il avait reçu un coup de chalumeau, la partie nickelée étant alors
fondue. Lorsque la brûlure se produit sur une partie du corps autre que la
tête (main, bras, cuisse) elle produit une brulure de 2éme ou 3éme degré,
toujours de cette même forme circulaire. A chaque fois, il a été constaté
que le vêtement de protection ne semble pas abimé. Aucun lien n’a été
trouvé entre la puissance thermique et ces brûlures, car elles sont
survenues dans les différentes phases d’usage du caisson. Par contre,
elles ont toutes un point commun : elles surviennent dans la seconde
qui suit l’usage malencontreux d’un jet bâton dans la partie supérieure du
caisson. Le stagiaire tourne la tête de la lance, se place pour refroidir
les gaz et donne non pas un coup de jet diffusé, mais un coup de jet
bâton. Il semble se produire alors une sorte de tube froid par lequel
redescend la chaleur. Les gaz étant en perpétuels mouvements, cette sorte
de «tube» se déplace, expliquant que la source intense de chaleur ne
retombe pas sur la lance, mais à côté. Ces brûlures ont été constatées
avec n’importe quel type de tenue de feu et ne semblent donc pas pouvoir
être évitées par changement des équipements, compte tenu de la très grande
puissance thermique subit.
Seules deux solutions semblent exister : interdire l’usage du jet bâton
dans les couches chaudes (Intéressant de savoir que l’usage du jet
bâton en couche chaude est courant aux USA et que les brulures de ce
type y ont été remarquées !), faire travailler les stagiaires en
dehors du caisson pour acquérir une bonne maitrise de l’outil lance.
Solution complémentaire, préconisée par Tantad : demander au
formateur d’avoir toujours en main une lance en jet diffusé. Si le
stagiaire donne un coup de jet bâton, le formateur donne
immédiatement une ou deux impulsions en jet diffusé, ceci devant
théoriquement « diluer » l’effet de tube.
Ne pas oublier non plus de faire travailler le personnel en caserne
: les brûlures de ce type, remarquées à Virton (Belgique), ont eu lieu
avec des stagiaires qui était passés au caisson mais qui ensuite ne
s’était plus entrainés. Lors de leur second passage, ils avaient
estimé « savoir faire » et était donc entrés sans se re-entrainer, ce
qui avait provoqué de leur part des erreurs de réglages,
aboutissant à des coups de jet bâton donc à des brûlures. |
Impact de chaleur sur un casque
F1, suite à un coup de jet bâton dans la zone chaude, au plafond
(Corps des Sapeurs-Pompiers Militaires de Canjuers - France) |
Déformations progressives
Ce sont des déformations qui se voient au bout d’un certain temps. Il
semble qu’elles ne soient pas évitables. Elles ne sont pas le fait qu’une
ambiance thermique trop chaude, mas le résultat de l’accumulation.
Pour prendre une comparaison simple, le moteur de la voiture peut casser
si nous roulons peu de temps à une vitesse très excessive. Pour nous, ce
serait comparable à une déformation forte et soudaine, traitée au prochain
paragraphe. La déformation progressive correspond plutôt au cas du moteur
qui casse au bout de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres, mais
sans que la voiture ait roulé à des vitesses excessives. Ceci ne veut pas
dire que le moteur était mauvais, ou qu’il a été mal utilisé. Simplement
il a subit des contraintes dont les effets, même minimes, se sont
accumulés.
C’est ainsi le cas des visières de casques F1. Nous avons remarqué
qu’elles se déformaient généralement au bout d’une douzaines de brulages :
la visière subit un brulage, un second etc.. sans paraître abimée, puis un
jour, elle semble littéralement s’écrouler, cette déformation importante
pouvant survenir alors même que le brulage est à peine commencé donc lorsque la chaleur est faible.
Le problème c’est que les normes des équipements ne prennent pas en compte
ce genre d’effet : elles traitent de résistance à de effets puissants, sur
de très courtes durées. Ce qui est logique : c’est bien en cas de
détérioration extrême des conditions que l’équipement doit permettre la
survie. Ainsi, nous avons eu des casques F1, répondant à la norme
EN443 : 2008, totalement déformés alors même que les sondes thermiques
placés au niveau de la tête du porteur, indiquaient à peine 150°C. En se
contentant seulement de ce relevé de températures, il serait tentant de
dire que le casque F1 ne répond pas à la norme. Ce serait une grave
erreur. Car dans le cas de l’usage en caisson, ce casque subit des
températures de l’ordre de 100 à 150°C pendant des dizaines de minutes
puis il refroidit, le lendemain il est remis par un formateur qui lui fait
subir à nouveau la même chose est ainsi de suite. C’est donc bien
l’accumulation des efforts qui fait faiblir le casque.
Est-ce gênant ? Non. En fait, l’apprentissage en caisson a pour but
de montrer l’évolution du feu et de mettre en œuvre des techniques qui vont
permettre d’éteindre un feu en un temps extrêmement cours. Dans un feu
d’appartement, l’intervenant formé en caisson, va subir une
très forte chaleur mais pendant un temps extrêmement cours, ce qui
correspond exactement à l’esprit des Normes (rappelons que dans le cas
d’une attaque combinée, le feu est éteint en 3 à 4 secondes !). Notons
d’ailleurs qu’à l’inverse l’intervenant non formé sera en grand danger car
lui va rester longtemps en présence de chaleur, ce qui ne correspond pas
du tout à l’esprit de la Norme de ses EPI !
Paradoxalement, le problème qui se pose dans le cas des caissons ne
correspond pas du tout au contexte des normes. Alors, comme faire ? La première
chose, c’est d’équiper le personnel avec le même équipement qu’en
intervention (formateurs et stagiaires). Si nous utilisons des EPI spéciaux
pour le caisson, nous allons amener les stagiaires à s’interroger sur la
qualité des EPI qu’ils ont en intervention, ce qui, d’un point de vue
stress est particulièrement mauvais.
Mais nous n’allons pas utiliser les EPI d’intervention dans le caisson car
le caisson leur ferait subir cette accumulation d’effets. Et le jour où
ces EPI, ayant subit coup de chaleur sur coup de chaleur, seront utilisés
en intervention et subiront ne serait-ce qu’une fois une très forte
chaleur, ils n’assureront plus efficacement la protection du personnel. Un peu comme une voiture avec laquelle nous aurions roulé 150.000km e à qui nous demanderions un effort énorme pendant un temps très court. Il y a fort à parier qu'elle n'y résisterait pas.
En clair, il faut une tenue pour le caisson et une autre pour l’intervention, mais
les deux doivent être exactement du même type, du même modèle.
Les EPI dédiés au caisson sont déformés ? Les bandes réfléchissantes sont
détériorées ? Les visières sont tordues ? Ce n’est pas gênant. Nous
n’avons jamais constaté que des EPI déformés avaient une plus mauvaise
résistance que les autres. En tout cas, si leur résistance est moindre,
sachant que le caisson est un lieu très contrôlé avec une puissance
beaucoup plus faible que dans un feu d’appartement, cela ne pose pas
problème. Le casque avec la visière déformée, la sangle d’ARI dont la
fixation plastique est tordue, tout ça n’est en fin de compte pas très
gênant.
Il faut simplement indiquer aux stagiaires que ces déformations ne sont
pas dues à une trop forte chaleur, mais simplement à l’accumulation des
effets d‘une chaleur somme toute raisonnable.
Attention:
nous parlons bien ici d’une déformation résultant d’une répétition
d’effet et d’un usage exclusif en caisson. Il est clair que l’équipement
qui subit une déformation importante et surtout très soudaine, comme
décrite dans le prochain paragraphe, doit être retiré du service, que
cette déformation violente ait lieu en exercice ou en intervention.
Déformations soudaines
Le troisième type de problèmes concerne les déformations très
soudaines. A chaque fois ces déformations ont été associées à des mauvais
réglages des caissons, soit de la faute des formateurs, soit par la
structure même du caisson. Casques F1 totalement détruits, ARI dont les
sangles dorsales fondent, glaces d’ARI déformées etc. le tout en une seule
fois.
Concernant le groupement Tantad, ces déformations instantanée ont été très
peu constatées, du fait que le dosage du combustible a fait l’objet de
calcul précis et que les caisson n’utilisent pas d’exutoire (voir plus
bas)
Deux cas principaux de
déformations soudaines ont néanmoins été observés. Le premier s’est
produit en Belgique suite à une erreur de livraison des plaques de
bois servant de combustible. Les demi-plaques latérales ayant été
oubliées, les formateurs les ont remplacées par des petites
palettes. Or, la densité du bois et l’évolution de sa combustion
étant différente, le brulage a démarré classiquement puis s’est
emballé.
A un certain moment le formateur placé devant a commencé à remarquer
que les stagiaires arrivaient sans mal à repousser le front de
flamme, mais que, lors des quelques secondes sans impulsion, au
moment où les stagiaires changeaient de place, ce front de flamme
revenait nettement plus vite que d’habitude. En plus, la visibilité
semblait devenir moindre. Pensant que sa glace d’ARI était sale, le
formateur a voulu l’essuyer et a constaté que ses doigts
s’enfonçaient dans cette glace (synthétique), qui était en train de
fondre ! L’ordre de sortie a été immédiat. Personne n’a été brulé
alors même que le personnel utilisait du matériel opérationnel et en
aucun cas un équipement spécial, preuve s’il en fallait que le
niveau de protection des tenues est particulièrement bon !
Le second problème est survenu à Brasila (Brésil), là encore sur des glaces
synthétiques d’ARI. Cette fois, c’est le caisson qui étant mal
positionné : le CBMDF (Corps de Sapeurs-Pompiers Militaires) avait
fait installer deux caissons de 12m à angle droit l’un par rapport à
l’autre. L’un recevait le vent de travers, comme préconisé dans le
protocole Tantad, tandis que l’autre le recevait de face, ceci
provoquant des variations de ventilation. La déformation de quelques
glaces d’ARI a incité les formateurs à demander le changement de
position du caisson, ce qui a été effectué. Aucun problème n’a plus
été constaté. |
Déformation de la glace
synthétique d’un ARI survenu suite au mauvais positionnement d’un
caisson. Brasilia (Brésil) |
Dans le cas des caissons avec exutoire, ces déformations sont plus fréquentes. Sous prétexte de permettre une sortie des gaz chauds en
cas de trop forte chaleur, on place un exutoire sur le toit du caisson. Le
problème c’est que ce sont les gaz chauds qui prennent feu et produisent
cette mer de flamme sur laquelle les stagiaires agissent. Si nous n’avons
pas cet effet, les stagiaires ne font rien, donc le brulage ne sert à
rien. Si nous ouvrons l’exutoire, nous perdons les gaz chauds. Il faut
donc, une fois l’exutoire refermé, attendre que la zone chaude se
reconstitue. Pour cela il faut beaucoup de combustible. C'est un cercle vicieux : sous prétexte d’évacuer le trop plein de gaz
chaud, on a exutoire, mais sa présence oblige a augmenter le combustible,
qui produit donc trop de gaz chauds, que l’on évacue avec l’exutoire, etc.
De plus, l’exutoire amène trois problèmes :
- Défaillance mécanique possible. L’exutoire est un élément complexe
placé à l’endroit le plus chaud et qui va donc subir des déformations.
De plus son emplacement est tel qu’il est rarement vérifié (car il faut
monter sur le caisson !)
- Défaillance humaine. Généralement c’est le formateur qui est le plus à
l’arrière qui doit le manœuvrer. Or le plafond de fumée n’est jamais
plat: il est assez haut au niveau du premier rang de stagiaires puis
tombe derrière eux. Lorsque l’on est à l’arrière et que l’on entend le
formateur de devant ordonner des impulsions, on ne voit pas les flammes
ni l’effet car on est noyé dans la fumée. Le formateur de l’arrière n’a
donc pas une vision fiable de la situation. Il
doit généralement attendre l’ordre d’ouverture de la part du formateur
de devant, mais dans le caisson, la communication n’est jamais bonne. On
voit alors apparaître des idées de radios, de bandeaux de communication,
de code lumineux etc… tout ceci participant en fin de compte à une
complication source de nouveaux problèmes.
- Défaillance par l’effet du vent. Sur certains secteurs entre autre les
secteurs proches de la mer avec présence de montagne, ce point est à
surveiller. C’est le cas par exemple avec le Sud de la France, sur le
pourtour méditerranéen. Le vent y change très souvent d’orientation
avec des bourrasques parfois très violentes. A l’ouverture de
l’exutoire, ce ne sont pas les fumées qui vont sortir, mais le vent qui
va s’engouffrer, provoquant l’effet inverse de celui espéré et brulant
parfois gravement les intervenants.
La solution la plus simple consiste sans doute à ne pas avoir
d’exutoire et à doser le combustible pour que la puissance atteinte ne
puisse jamais dépasser le seuil de sécurité.
Note:
ces déformations soudaines peuvent survenir même en extérieur. Un
sapeur-pompier de Virton (Belgique) en a fait l’expérience lors
d’un feu de garage. Positionné dehors, de profil par rapport au
feu, il arrosait la façade de l’habitation voisine pour la
protéger lorsqu’il a senti d’un coup, une violente douleur au bras
exposé à la chaleur. Il s’est reculé rapidement et la douleur a
disparu. Extérieurement et intérieurement, sa tenue ne présentait
aucun signe de détérioration. C’est en retirant la couche
intermédiaire qu’il a découvert que celle-ci avait fondu (photo
ci-contre). Nous avons remarqué qu’assez souvent les équipements
semble résister parfaitement la chaleur mais que, passé un
certain niveau tant de temps que de puissance (les deux semblant
liés) la protection semble disparaître, d’un seul coup. Cette
anecdote montre d’ailleurs l’importance de la vérification de la
couche intérieure des tenues par le biais de la fameuse « trappe
de visite » qui doit logiquement exister sur toutes les tenues de
feu.
Ci-contre: Couche
intermédiaire de la veste de feu d’un sapeur-pompier de Virton
(Belgique) après exposition à la chaleur lors d’un incendie traité
en extérieur. |
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Le calcul
Dans le protocole Tantad, le combustible est pré-calculé. En fait, si nous
allumons le caisson et que nous ne touchons à rien, le feu atteindra une
certaine puissance, restera à cette puissance, puis la puissance retombera.
Et la puissance maxi sera toujours acceptable. Par contre, dés que le
formateur ouvre un peu la porte arrière, il extrait les fumées et fait
progresser le feu. La puissance dégagée est alors supérieure, mais comme à
partir de cet instant les stagiaires pulsent, le trop plein d’énergie est
largement absorbé par les coups de lances. D’ailleurs, il faut parfois que
le formateur freine le stagiaire qui pulse, au risque que celui-ci
baisse trop l’intensité et que le stagiaire suivant n’ait plus rien à
faire, preuve que le dosage peut difficilement être réduit.
Comment ce calcul a-t-il été fait ? Il a été réalisé par l’analyse des
puissances thermiques dégagées par des échantillons de bois, testés au cône
calorimeter. Cet outil fait le lien entre puissance thermique et
consommation de comburant pour déterminer la courbe de combustion d’un
objet. Les calculs ont été réalisés à partir des courbes de bois
aggloméré. Pour les pays d’Amérique du Sud, le bois aggloméré étant
remplacé par une sorte de contreplaqué (appelé « maderite »), le
groupement Tantad a fait parvenir des échantillons à l’Ecole Polytechnique
de Mons (Belgique) pour procéder aux essais. Les calculs de surface ont
ensuite été réalisés.
La puissance thermique maximale, donc calculé en pointe en supposant que
toute la surface de bois soit en feu en même temps, a été utilisée pour calculer la possibilité de flashover, en fonction du volume du
caisson et de sa ventilation, par le biais de la corrélation de Thomas. Il
a ainsi été déterminé un dosage ne permettant pas d’aller au flashover,
mais permettant d’obtenir le plus facilement possible les signes
précurseurs de ce phénomène, tout en garantissant une durée d’exercice
permettent une bonne observation, une pratique des impulsions pour
progresser, une attaque et le déblai, le tout sur une durée compatible
avec la capacité des appareils respiratoire utilisés par des stagiaires
souvent stressés et dont la consommation d’air est assez importante.
Présentation réalisée par un officier Brésilien, lors de la rencontre
internationale Tantad à Canjuers (Var-France), et montrant la différence entre le
caisson suivant le protocole Tantad et un feu dans une véritable
intervention, afin de démontrer que le caisson ne présente pas de
danger.
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Cône calorimètre comme celui
utilisé pour mesurer les échantillons de bois (Univesrsity of
Dayton Research Institue)
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Température mesurée dans un caisson, dans le cas d’un brûlage de
niveau 2. Ce type de brulage n’est jamais
réalisé avec les stagiaires compte tenu de sa trop forte puissance.
Ceci étant, la couche la plus froide est au dessus de la tête du
premier rang de stagiaire et ne dépasse pas 300°C ce qui reste
inférieur à la norme de résistance des EPI, sachant qu’en plus,
quelques centimètres plus bas, il fait encore moins chaud (mesure
prise lors d’un stage formateur, à Charleroi – Belgique)
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Température mesurée dans un caisson, dans le cadre d’un brulage de
niveau 1, avec des stagiaires . La courbe la plus basse est issue
d’un thermocouple placé au niveau du premier formateur, à environ
5cm au dessus de son casque. La température y est au maximum de
175°C environ, donc très largement sous les températures de tests
des équipements. Notons aussi que dans le cas d’équipement
placés derrière les personnes (ARI par exemple) la température subie
est encore plus faible. Les déformations éventuelles ne viennent
donc que de la répétition des effets. (Stage formateur caisson -
SDIS-34 / Montpellier) |
Conclusion
La déformation des équipements, suite à une utilisation répétée en caisson
et sans nul doute inévitable. Elle n’est pas le signe d’une trop forte
chaleur, celle-ci se manifestant au contraire par des déformations très
fortes, mais surtout, soudaines. Ceci étant, les contraintes subies par
les équipements utilisés en caisson, les rendent sans doute plus sensible à
des contraintes soudaines et violentes comme celle potentiellement
rencontrées en interventions. Il convient donc de réserver quelques
casques et quelques tenues pour les caissons, mais sans trop de soucier
des déformations qui ne manqueront pas d’arriver.
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