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- Paru le 01/03/2005
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Tactique et Pratique bulletArticle: Tactique (II)


Le premier article concernant la tactique a permis de constater que la mise en place d'une sorte de fiche bilan pouvait être une excellente piste de travail. Dans ce deuxième article, nous allons regarder ce qui se fait déjà afin de voir si cela est vraiment utilisable. Nous allons également tenter de définir plus précisément ce dont nous avons besoin, mais également ce que nous possédons déjà, soit parce que nous réalisons déjà ces actions, soit parce que nous avons déjà le matériel, soit parce que des articles ou des documents traitent déjà de ces sujets.

L'existant
Aux USA, les fiches de commandement, donc en quelque sorte les fiches de bilan «incendie» existent depuis longtemps. Nous en trouvons sur plusieurs sites internet.
Chez Salamender Technologies nous trouvons une feuille de gestion d'intervention d'environ 32cm x 35cm, donc assez grande. Sur une face, elle est intitulée «FIRE/EMS INCIDENT MANAGEMENT SHEET» . Ce côté sert donc pour la gestion des secours «Feux» mais aussi «Ambulance». Sur l'autre face, elle est intitulée «CHEM-BIO/HAZMAT MANAGEMENT SHEET», cette face servant pour les interventions liées aux risques chimiques.
Chez Ferno c'est à peu prés le même système avec des feuilles «double face». Sur une face, nous trouvons «FIREGROUND TACTICAL COMMAND SHEET» c'est-à-dire une gestion d'un incendie, tandis que l'autre face, «HAZ-MAT TACTICAL COMMAND SHEET», concerne les interventions avec risques chimiques.
Il existe d'autres feuilles du même type, mais elles restent toutes globalement dans le même esprit.

Deux côtés des fiches Ferno. Cliquez sur les images pour avoir les versions en taille réelles, en format PDF.

Le contenu
Ces feuilles possèdent l'avantage d'exister, mais elles ne soutiennent pas la comparaison avec les feuilles de secourisme dont nous avons parlé dans l'article précédent, sauf sur de rares points.

Les «conseils». Ces feuilles prodiguent des conseils. Par exemple «La sécurité des sapeurs-pompiers est de la plus haute importance». Même si c'est vrai, ce n'est pas le rôle d'une telle feuille de prodiguer de tels conseils. Elle sert pour qu'on y écrive des informations, pas pour prendre un cours. Nous notons que sur nos feuilles de bilan secourisme, il n'y a pas de conseils de ce type.

Des «exemples». Lorsqu'il faut donner des informations, ce sont souvent des zones de textes qui sont disponibles, dans lesquelles «on marque ce que l'on veut». Les feuilles donnent donc des «exemples» de ce qu'il faut marquer, exemples dont nous pouvons être certain que personne n'y fait attention? Nous pouvons donc parier que dans la plupart des cas, rien n'est écrit dans ces zones ou, que cela varie suivant les habitudes. Là encore, nous constatons que sur nos feuilles de bilan secourisme, les zones «libres» n'existent pas ou juste pour l'adresse ou quelques informations qui ne sont pas «tactiques».

La liste du personnel. Rapidement nous constatons que ces feuilles ne sont pas prévues pour le premier engin sur les lieux, mais pour une montée en puissance. Sur les feuilles de Salamender Technologies il est possible de marquer les groupes de travail : ventilation, attaque, secours etc? en clair, les groupes issus des nombreux engins arrivant en renfort. Sur les fiches Ferno, c'est la même chose : les zones du bas permettent de marquer les noms des équipes. Dans un cas comme dans l'autre, nous ne sommes pas en présence de fiches pour un engin, mais pour un commandement ayant sous ses ordres plusieurs engins. Lorsque nous voyons le temps très court qui s'écoule entre l'arrivée du premier engin et les accidents, nous en déduisons qu'au moment où ces feuilles seront utilisées, il y a de fortes chances que les problèmes aient déjà commencé.

L'ordre des informations. Les zones destinées à recevoir les informations, sont disposées de façon assez «brouillon». Sur la fiche de Salamender Technologie, la zone consacrée à la météo (vent, pluie?) est placée tout en bas, à droite. Sur la fiche de Ferno, elle est placée vers le centre de la feuille.
A noter que sur la fiche de Salamender, cette zone météo n'est présente que sur la face «incident chimique» alors que sur la fiche de Ferno, elle se trouve sur la gestion des incendies. Sachant que nous autres, occidentaux, lisons de gauche à droite et de haut en bas, nous en déduisons que l'emplacement des zones va déterminer l'ordre dans lequel nous allons «capturer» les informations.

Sur nos feuilles de bilan secourisme, ceci est particulièrement bien fait. D'abord la feuille bilan n'est pas carrée ou horizontale : elle est verticale, puisque c'est le sens le plus habituel de lecture et d'écriture. Ensuite, le remplissage se fait dans le sens de lecture : nous commençons en haut à gauche et nous finissons en bas à droite, le travail de remplissage s'effectuant bande par bande. Par sa simple structure, la feuille de secourisme détermine le déroulement de la récupération des informations, ce qui n'est pas le cas sur ces feuilles «incendies».
Fiche secourisme. Cliquez pour avoir la version en format PDF.

Orientation de l'intervention. Ces feuilles possèdent une zone permettant de dessiner la zone d'intervention. Aux USA, l'orientation des faces est standardisée (cf. article «Se repérer face à un bâtiment»). La feuille de Salamender Technologies propose une zone sur laquelle les faces sont pré-marquées, tout comme les angles. Sur la feuille de Ferno, la zone est «vierge» et le rappel du système est fait dans une petite zone annexe. La solution de Salamander semble préférable car le marquage est lisible en même temps que le dessin, ce qui n'est pas le cas sur la fiche Ferno. De plus, sur la fiche Ferno, la «légende» occupe de la place en dehors de la zone de dessin, ce qui n'est pas optimal. Par contre, ces deux fiches ne font pas la différence entre les types d'habitation. C'est donc la même zone de dessin qui servira pour un feu dans une maison individuelle avec un étage, ou un immeuble avec 4 étages par exemple.

Construire des fiches
De cette analyse, et de l'observation de notre fiche bilan secourisme, nous pouvons tirer plusieurs conclusions sachant que nous ne nous intéressons qu'aux interventions de type incendie de structure.

D'abord nous constatons que les informations à récupérer sont de deux types :
  1. Les informations qui seront communes à toutes les interventions. Par exemple la météo, le fait que l'on ait ou non procédé à la coupure du gaz ou de l'électricité etc?
  2. Les informations qui vont varier suivant la structure impliquée. Par exemple le fait de savoir si les ascenseurs sont bloqués n'a pas à apparaître sur la fiche d'une intervention concernant une maison individuelle, sans étage.
Ensuite les actions à entreprendre sont aussi à ranger en deux catégories :
  1. Les actions qui ne vont pas dépendre du matériel : couper le gaz ne dépend pas de la taille du fourgon incendie, ni de son équipage
  2. Les actions qui vont dépendre du matériel : suivant la capacité en eau du véhicule engagé, l'alimentation peut-être plus ou moins prioritaire, par exemple. Cela peut également concerner des actions impossibles faute de matériel. Ainsi, indiquer sur la fiche qu'il faut veiller à l'intégrité des moyens radio lorsque le personnel n'en dispose pas, cela ne sert à rien, à part encombrer une fiche qui n'a pas besoin de cela. Et prévoir des actions qui utilisent ces moyens ne sert à rien.
Nous en déduisons déjà deux choses :
  1. Il faudra prévoir une fiche d'action qui dépendra du véhicule et du personnel engagé. Si un véhicule est toujours engagé avec le même nombre d'hommes, alors il n'y aura qu'une fiche pour ce véhicule. Mais si ce véhicule est utilisé par des pompiers volontaires dont l'effectif varie entre la journée et le soir (par exemple) il pourra y avoir deux fiches d'actions : l'une pour l'effectif plein, l'autre pour l'effectif réduit.
  2. Il faudra prévoir plusieurs fiches «bilan» dont le contenu sera en phase avec la situation. Sur place, celui qui rempli la fiche ne devra pas avoir besoin de savoir quelles informations il doit remplir et lesquelles il ne doit pas remplir : il choisira la fiche durant le trajet, en fonction de l'appel, reçu. Avec une bonne connaissance de son secteur, il saura aussi vers quel type d'incendie il se dirige. Nous pouvons même imaginer un lien assez facile entre l'adresse et le type de fiche «bilan» à utiliser. Sachant néanmoins que dans l'engin incendie, le chef peut avoir toutes les sortes de fiches possibles. Ainsi, en arrivant sur les lieux, s'il constate que l'adresse ne concerne pas le lieu supposé mais un lieu très différent, il pourra toujours changer de «fiche bilan».
La construction de ces fiches peut donc être «standardisée» de façon générale, mais chaque service devra affiner les siennes suivant le secteur. Nous en avons deux exemples très frappants avec les maisons de la région de Mons en Belgique et celle de la région de Brasilia au Brésil. Située dans le sud de la Belgique, la ville de Mons est située sur une ancienne zone minière. Nous y trouvons de nombreuses rues, très longues, avec ce que l'on appelle des «maisons de rangées», serrées les unes contre les autres. Leur structure est quasiment toujours la même : porte d'entrée donnant dans la pièce principale, cuisine au fond. Au fond également, porte donnant sur une petite cours ou un jardin. Dans la pièce principale, escalier donnant à l'étage.  A Brasilia, les habitations individuelles sont quasiment toutes entourées de grilles ce qui pose des problèmes très différents.

Maison de rangée (Belgique)
Même si un sapeur-pompier de Mons et  un sapeur-pompier de Brasilia devront tous deux s'occuper de la météo, et devront donc avoir de nombreux points communs sur leurs fiches «bilan», les paramètres définissant l'habitation pourront être différents. 
Maison avec grille (Brésil)
Pour la majorité des points, leurs fiches seront donc identiques, et par quelques autres, elles seront différentes. Mais en tout cas leur principe sera identique.

Attention : il serait tentant de se dire que «toutes les maisons sont différentes» et donc de faire des dizaines et des dizaines de fiches différentes. Mais dans ce cas, c'est que nous n'aurions regardé que les différences alors que toute la force du système réside dans le fait qu'il faut regarder les points communs. D'ailleurs, si les maisons sont toutes différentes, que dire des êtres humains : il y a des hommes, des femmes, des enfants, des petits, des gros, des grands, des noirs, des blancs, des jaunes?. Il n'y en a pas deux pareils. Et pourtant il n'y a qu'une seule fiche bilan de secourisme.

Concrètement nous pouvons être quasiment certain que sur un secteur d'intervention, 2 ou 3 fiches devraient suffire. Au-delà, il n'y a que deux hypothèses : soit le secteur est extrêmement complexe mais dans ce cas, il y a une sans doute une erreur stratégique car il devrait être défendu par plusieurs services. L'autre hypothèse (beaucoup plus probable) c'est que les fiches sont trop détaillées et ne gardent plus cette vue d'ensemble qui fait la force du principe. En clair, si vous créer des fiches bilan et que vous en êtes à la création de la 4éme ou de la 5éme, il faudra vous poser des questions sur le mode de fabrication que vous avez choisi, car il n'est certainement pas bon.

Le contenu des fiches «bilan»
Avant de commencer à lister les zones qui vont constituer notre fiche (ce qui fera l'objet d'un prochain article), réalisons une sorte de «check list» qui nous permettra de vérifier la qualité de notre futur fiche bilan :
  • Les zones ne doivent pas donner de conseils, ce n'est pas leur rôle.
  • Le remplissage doit se faire sans avoir besoin de lire une explication ou un exemple. Ceci étant, il faudra, idéalement, faire une sorte de mode d'emploi et faire un apprentissage du remplissage, entre autres pour le «dessin» de la situation.
  • Les zones ne doivent pas rappeler les consignes de base, par exemple port de la cagoule, du casque, ou de l'ARI. Si le chef juge nécessaire de rappeler cela, il peut le faire pendant le trajet ou afficher des rappels dans le camion. Si ces consignes ne sont pas respectées, c'est en caserne, à l'exercice, qu'elles doivent être rappelées.
  • L'ordre de remplissage des zones doit être déterminé en fonction de l'impact sur l'intervention. Ceci dépend du type d'information et aussi du moment de «prélèvement» de l'information. Il faut donc en premier les zones faciles à remplir et qui auront rapidement un impact sur le choix des actions.
  • Les zones doivent être rangées dans l'ordre de remplissage, en respectant le sens de lecture - écriture Occidental donc de gauche à droite et de haut en bas. Ceci étant évidemment valable pour les Occidentaux: les sapeurs-pompiers de culture Arabe placeront les zones dans un autre ordre par exemple.
  • Les zones devront avoir des petits titres et des numéros d'ordre. Ces numéros pourront regrouper les zones. Exemple : zone 2, zone 3, zone 4.1, zone 4.2 montrant ici qu'il y a deux zones 4 qui détaillent un même sujet.
  • Les zones de texte libres doivent être évitées et remplacées par des cases à cocher
  • Lorsque des informations doivent être écrites, ceci doit concerner si possible des valeurs numériques et pas des valeurs «textes».
  • L'unité des valeurs numériques doit être précisée
  • Les appréciations «subjectives» sont interdites
  • Les zones doivent avoir des cases à cocher pour indiquer ce qui a été fait et pas ce qui a été «pensé». Exemple, pas de case à cocher pour «Penser à l'hydratation», mais plutôt pour «1 bouteille d'eau par homme».
  • Lorsque des actions pourront être déterminées après remplissage de certaines zones, cela devra être indiqué. Ainsi, ce n'est qu'après avoir noté la surface impliqué que l'on pourra décider des moyens à mettre en ?uvre.
Les cas simples et les cas litigieux
Il peut être tentant de n'utiliser la notation et les fiches, que dans les cas «complexes» ou  «litigieux». Ce serait une énorme faute ! Un simple coup d'oeil sur la vidéo du «feu de poubelle» du magasin Lidle montre bien que si le départ est minime, l'issue est particulièrement impressionnante. Un cas apparemment simple peut donc devenir complexe et sans rien avoir noté au départ, la gestion devient difficile puisqu'il n'y a pas de base de travail ou de comparaison. Nous revenons de toute façon en permanence au secourisme : même si la situation est apparemment banale, tout doit être noté ce qui permettra de détecter plus facilement une éventuelle dégradation. Et prendre quelques secondes pour noter permet de se calmer et de «poser la situation» ce qui est une bonne chose à un moment où le stress est toujours présent, et perturbant.

Les actions actuelles
Finissons notre récapitulatif, en regardant ce que nous avons déjà comme information, non pas sur la partie fiche «bilan», mais sur la partie action.

Techniques de lances. Nous disposons d'une bonne base avec la série d'article sur le site. Nous avons une technique de passage de porte, une de progression, une pour l'attaque des feux sous-ventilés et une pour l'attaque des feux ventilés. Enfin, en cas de problème, nous avons en dernier recours, la position de protection. Nous avons donc un ensemble de méthodes qui se complètent et permettent de traiter les feux par l'intérieur, quelle que soit la situation. Tactiquement, cela nous donne donc un panel assez intéressant.

Connaissances sur les besoins en eau
. Les nombreux articles présents ici, expliquent comment juger des besoins en eau, et permettent aussi de calculer la consommation. Ceci nous amène deux informations importantes du point de vue tactique : d'abord l'estimation de la consommation d'eau va nous permettre, en la comparant avec la capacité de l'engin, de déterminer le niveau de priorité de l'alimentation de l'engin par rapport à des actions d'attaques. En plus, l'article sur le choix de moyens donne au chef une idée assez juste de la surface qu'il peut traiter en fonction du débit des lances, ce calcul permettant de choisir les moyens les mieux adaptés.

Zonage. Le principe des zones a été expliqué dans le document «Approche Tactique des Feux de Locaux». Délimiter des zones est aussi un point à réaliser de façon assez prioritaire en incendie, afin d'éviter le sur-accident. Il est à noter qu'en cherchant un peu, nous trouvons sur internet des rubalises prévues pour ce système de zone.

Attaquer pour sauver. Le principe a été expliqué dans le document «Approche Tactique des Feux de Locaux». C'est là encore une piste de travail pour l'approche tactique et le choix des actions.

Impact de l'air et du vent
. Plusieurs articles ont été consacrés à cela par exemple l'article sur le flashover induit par la ventilation, l'article sur les feux en hiver, etc? La connaissance de cet impact va permettre de mieux déterminer les choix tactiques.

Etablissements rapides avec pré-calcul. Là encore, les documents (cf. article «Etablir Autrement») et les multiples essais réalisés par les membres du site, montrent que tout à pratiquement été dit sur le sujet. Il reste à mettre en place, mais la période des essais est terminée. Il n'en demeure pas moins que le principe des «pré-calcul» n'est pas encore correctement établi. Ce principe consiste a avoir plusieurs écheveaux et plusieurs caisses pré-remplis avec des longueurs différentes, et à prédéterminer des combinaisons d'éléments en fonction des distances : par exemple pour un feu au 4éme étage, c'est la caisse A associée à l'écheveau X, pour un feu au 6éme c'est la caisse B avec l'écheveau Y etc? Ce principe sera approfondi dans un prochain article sur les établissements.

Ce que nous constatons, c'est que nos recherches nous ont quand même donné de nombreux éléments fiables ! En même temps, il devient de plus en plus évident que nous devons optimiser les «pré-calcul» car ils permettent de réaliser des comparaisons simples et donc de prendre rapidement des décisions justes. Nous devons tout faire pour traiter le maximum de points de cette manière, afin que l'attention du chef puisse, toute entière, se consacrer aux éléments inhabituels.

Utilisation des deux fiches

Pour utiliser les deux fiches conjointement (fiche bilan et fiche action), il suffit d'un peu d'ingéniosité : une petite planchette  de bois, pour servir de support pour écrire, avec une pince en haut et en bas (en cas de vent, c'est préférable !). Dans le camion, un petit bac avec différentes cases suivant le nombre de types de fiche bilan du secteur. Au départ, le chef prend la feuille bilan qui correspond et la fixe sur sa planchette.
Au dos de cette planchette, solidement fixée (agrafe, punaise, colle peut importe) se trouve la feuille des actions, plastifiée. S'il y a deux feuilles pour l'engin incendie, il suffira de prévoir deux planchettes et de prendre la planchette correspondant aux conditions actuelles (effectif réduit par exemple).
Le chef n'aura qu'à remplir sa «fiche bilan» et pour déterminer les actions, il lui suffira de retourner sa planchette pour avoir un rappel des choix possibles.
Bien évidemment avec un peu d'habitude, le chef ne regardera plus la feuille des actions: le simple fait de noter les informations sur la fiche bilan lui permettra de déterminer sereinement les actions à entreprendre. Par contre, dans un cas litigieux, il pourra toujours avoir recours à cette feuille d'actions. De même que le jeune chef ou le remplaçant qui ne connaît pas forcément très bien l'engin incendie, et qui trouvera dans cette feuille action, une aide précieuse, lui évitant d'envisager des actions inadaptées.

Dans le prochain article, nous commencerons à lister des différentes zones nécessaires dans notre fiche bilan, ceci faisant référence à un travail commun, mené avec Sébastien Hubert (hub8) et Karla Marina Gomes-Pereira.

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Re: Tactique (II) (Score: 1)
par PhB le 04 mars 2009 à 10:29:24
(Profil Utilisateur | Envoyer un message)
Comme il a été évoqué, les Tactical Worksheets de l'Incident Management System ont pour vocation principale la traçabilité de l'organisation du commandement qui devient primordial pour la gestion de plusieurs engins. Pour les français, cela correspond aux outils de commandement (Cadres d'Ordres, SItuation TACtique, Ordre Complémentaire des Transmissions etc.).

Je pense donc qu'on ne peut pas les comparer à des fiches bilans qui visent la traçabilité (voire la transmission) de la vision d'une situation (état / action). Et pour ces dernières, on peut transposer du secourisme à l'incendie.


 
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