La série d'article « Etablir autrement »
continue avec ce quatrième article. Le premier a
été l'occasion de faire une analyse ergonomique, le
second article a présenté diverses solutions, tandis que
le troisième a décrit plus précisément la
mise en place des caisses et des écheveaux Z et O. Ce quatrième article sera donc
consacré à l'analyse d'un essai ayant eu lieu
en Août 2008, au sein du Corps des Sapeurs-Pompiers Militaires de
Brasilia (Brésil). La totalité de l'essai ayant
été filmée, il est assez simple de tout analyser,
de chronométrer et de déduire les pertes de temps
qu'il est possible de supprimer.
Test en étages
Ce test a été réalisé dans
la tour d'exercice
du centre d'entraînement des sapeurs-pompiers de
Brasilia (Brésil). Ce test visait, entre autres, à
voir si un établissement d'attaque pouvait se
réaliser dans des conditions dégradées : un seul
binôme devant mettre en ?uvre tout
l'établissement, dans un escalier assez étroit, peu
ou pas éclairé, assez glissant, avec des conditions
physiques n'ayant rien d'exceptionnel, loin de là.
Le but étant d'arriver rapidement à cette mise en
place, en ayant du personnel parfaitement opérationnel à
la fin de la mise en ?uvre et en déterminant ainsi la
hauteur à laquelle cette opération était possible.
Le matériel
L'essai dans la tour d'exercice a été
réalisé avec du matériel utilisé en
opération. A Brasilia, les tuyaux sont en longueurs de 15m, et
possèdent la particularité d'être
équipés de raccord Storz en bronze donc de raccords
extrêmement lourds. De même,
la division
qui a été utilisée ici est également en
bronze et doit avoisiner les 10 à 12 kg. Quant à la
caisse utilisée, elle a été réalisée
en contre-plaqué de 15mm, ce qui n'a évidemment pas
contribué à sa légèreté. Le test a
été réalisé en tenue de feu complète
(veste, sur-pantalon, cagoule, gants, casque?), avec ARI sur le
dos et masque autour du cou.
La caisse a été remplie avec 60m de gros tuyaux (à
Brasilia, diamètre 63mm) et deux écheveaux de 30 m chacun
ont été réalisés. L'un en Z (donc
deux tuyaux de 15m, préconnectés, en Z), l'autre en
Z+O (donc 15m de Z préconnectés à 15m de O). La
lance a été préconnectée sur
l'écheveaux Z+O. Voir l'article «
Etablir autrement III » pour les explications sur ces modes opératoires.
Au départ le fourgon incendie est stationné à 30m
de la porte d'entrée du bâtiment. La caisse avec les
60m de tuyau est dans le coffre du fourgon, avec la division. Les deux
écheveaux sont dans la cabine. Le test, entièrement
filmé (sans avoir été
répété), a commencé à la sortie du
camion, et s'est arrêté une fois les ARI
branchés, donc tout à la fin.
Le déroulement
Le porte lance prend l'écheveaux avec la lance, le place
sur son épaule droite, puis saisi la poignée de la caisse
avec sa main gauche. L'équipier prend
l'écheveaux « en Z » sur son épaule
gauche, la division dans la main gauche, et la poignée de la
caisse avec la main droite.
Le conducteur prend le raccord dans la caisse, le connecte, et le
binôme se déplace vers le bâtiment. Le tuyau se
trouvant dans la caisse se déroule alors progressivement. Le
binôme entre dans le bâtiment et commence à monter
l'escalier. Lorsqu'il arrive au bout de la longueur de
tuyau dans la caisse, le binôme s'arrête.
L'équipier passe alors son écheveau au porte lance
: celui-ci a donc désormais deux écheveaux sur les
épaules : sur l'épaule gauche,
l'écheveau en Z et sur la droite l'écheveau
Z+O. L'équipier connecte alors la fin de
l'écheveau Z sur le début de
l'écheveau Z+O, puis prend le début de
l'écheveau Z, le connecte sur la division et ordonne
d'avancer. Le porte lance va donc continuer à monter les
escalier : progressivement, l'écheveau Z va se
déployer et lorsqu'il sera intégralement à
terre, c'est l'autre écheveau qui se
déploiera automatiquement. A la fin du Z, il restera au porte
lance à déposer à terre l'écheveau en
O et à demander l'ouverture de la division dont
l'équipier aura préalablement réalisé le branchement et
demandé l'alimentation.
L'équipier rejoindra alors le porte lance en
vérifiant l'établissement, puis ils
s'équiperont, testeront la lance et passeront à
l'action.
Temps global et hauteur
Le film ainsi réalisé, dure 7 minutes et 35 secondes. La
ligne d'attaque est déployée au 8éme
étage de la tour avec, à la porte du 8éme
étage, 15m de réserve pour la progression. Lorsque
l'on sait que les étages de cette tour d'exercice
ont une hauteur d'environ 3m auxquels s'ajoutent environ 20
à 30 cm de dalle, nous concluons que
l'établissement a été réalisé
à environ 26m du sol. Dans une habitation de dimensions plus
standards, les étages mesurent généralement 2,40m
auxquels s'ajoutent une vingtaine de centimètres de dalle,
ce qui reviendrait à dire que l'établissement, en
terme de hauteur, a été réalisé au
10éme étage d'un immeuble « classique
».
Ici, se sont environ 75m de tuyaux qui ont été
établis dans l'escalier : 30 m de gros tuyaux (puisque les
30 autres mètres allaient du fourgon à la porte), les 30m
de l'écheveau en Z et les 15m de la partie Z de
l'écheveau Z+O. Sachant que les documents indiquent
généralement 6 à 8m pour un établissement
rampant, dans les escaliers d'un bâtiment de dimensions
« normales » nous obtenons bien les 10 étages
précédemment calculés.
Analyse du déroulement
Alors même que la mise en place d'un tel système,
à une telle hauteur et en aussi peu de temps, peu paraître
une bonne chose, une analyse de la vidéo montre des pertes de
temps très importantes. Il faut dire que le binôme
n'avait pas répété et procédait pour
la première fois à ce type d'établissement
avec doubles écheveaux, raccordement des deux en cours de route
etc? De plus, comme nous allons le voir avec cette analyse, il
est possible d'améliorer de nombreux points, non pas par
un entraînement physique, mais simplement par un peu de
réflexion et une meilleure préparation. C'est, une
fois de plus, la preuve que les établissements peuvent
être très rapides et n'engendrer qu'un minimum
de fatigue, à condition de prendre son temps durant la
préparation et le rangement.
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0 min 00 sec. Départ de la vidéo. Le binôme commence par sortir la
caisse du coffre du camion. L'engin incendie utilisé pour le test est
un camion très ancien, retiré du service. Les coffres sont très petits,
avec un rebord qui empêche de glisser la caisse. Il est déjà possible
d'optimiser par exemple en ajoutant une poignée sur le devant de la
caisse afin de pouvoir la tirer et aussi de demander de l'aide au chef
ou au conducteur. Il serait donc mieux de prendre d'abord les écheveaux
sur les épaules. En même temps le conducteur ou le chef ouvre le coffre
et tire un peu la caisse. Le binôme se place, prend les poignées
latérales et avance. La caisse ne serait donc jamais posée à terre. |
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0 min 32 sec. Les écheveaux sont sur les épaules. Le binôme a pris son
temps et à même discuté pour savoir de quel côté prendre l'écheveau.
Pourtant avec l'écheveau Z+O il n'y a normalement pas d'ambiguïté
puisqu'il se porte à droite. Il faudrait néanmoins une règle stricte
pour ne pas avoir cette hésitation lorsqu'il y a deux écheveaux. Gain
de temps possible : 10 secondes minimum. Nous constatons que
l'écheveaux Z+O (visible sur le porteur de droite) n'est pas bien
réalisé. Le tuyau est resté un peu gonflé durant le pliage. Les deux
tuyaux ne sont donc pas l'un sur l'autre, mais pratiquement l'un à côté
de l'autre. Nous verrons que la même chose s'est produit avec
l'écheveau composé des deux Z et que cela va poser des problèmes lors de
la mise en place. Amélioration: bien faire les écheveaux avec des tuyaux
bien plats, et solidarisez les deux tuyaux de façon à ce qu'ils ne se
mettent pas l'un à côté de l'autre. |
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0 min 36 sec. Le binôme est en
place pour prendre la caisse, mais il se trompe de sens. Il faut dire
que le tuyau a été connecté au camion, mais que ce
branchement a été fait sur le devant la caisse et pas
à larrière, ce qui est génant. Le binôme va
donc prendre la caisse à l'envers puis faire demi-tour. Amélioration: indiquer que la caisse doit se prendre dos au camion. |
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0 min 56 sec. La caisse est enfin soulevée. 20 secondes pour simplement
la soulever ! Gaine de temps possible : 10 secondes. Amélioration :
ranger convenablement la caisse et prévoir son raccordement de façon à
ne pas être gêné lorsqu'il faut la prendre. |
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1 min 00 sec. Le binôme commence à avancer, la caisse se vide progressivement |
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1 min 20 sec. Le binôme arrive à la porte de l'immeuble, après avoir
parcouru une trentaine de mètres. La division, qui
était portée avec une sangle, sur l'épaule droite du porteur de gauche,
est tombée. Elle gêne donc le porteur en le déséquilibrant, surtout que
la division fait une dizaine de kilo. Amélioration: prévoir un système
de portage plus fiable. Si une division doit être porté pendant ce type
d'action, il faudra lui prévoir une sangle, si possible avec une partie
« velcro » qui permettrait de maintenir la sangle sur l'épaule. |
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1 min 41 sec. Entrée dans
l'escalier. Pour cela il faut passer deux
portes, proches l'un de l'autre, ce qui est très
gênant. L'écheveau est tombé de
l'épaule du second porteur, qui
est donc très gêné pour avancer. Tout comme pour la
division, il
convient de se pencher sur le maintien des tuyaux sur
l'épaule. Soit un
« velcro » qui se fixera sur l'épaule, ou
simplement une petite bande
de caoutchouc sur le lien centrale du tuyau. Cette bande serait
posée sur
l'épaule et empêchera le tuyaux de glisser. |
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2 min 07 sec. Arrivée au premier palier, il faut prendre le virage. Mais
comme l'escalier est étroit il n'est pas possible de porter la caisse «
de front ». Le sapeur-pompier qui est à l'arrière, se trouve coincé par
le tuyau ce qui gêne la montée. |
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2 min 09 sec. La division qui est tombée et le tuyau qui a glissé, sont
trop gênants. Le binôme s'arrête pour reprendre la division et
repositionner les tuyaux. |
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2 min 28 sec. Le binôme repart. Avec un bon système de maintien de la
division est des tuyaux, nous pouvons estimer qu'il serait possible de
gagner les 20 secondes qui ont été perdues ici. |
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2 min 47 sec. Sans s'en rendre compte, le binôme a repris la caisse,
mais pas de façon identique. Cette fois, c'est le
porteur de gauche qui est plus haut que le porteur de droite. Et là, il
n'y a plus du tout de problème comme remarqué à T=2 min 07 sec.
Amélioration: lorsque la caisse est utilisée dans un escalier étroit
(comme ici), celui qui se met plus haut, c'est celui qui est du côté de
la caisse qui correspond à la rotation de l'escalier. Dans un escalier
qui tourne à gauche, c'est celui qui est du côté gauche de la caisse
(lorsque l'on regarde le binôme de dos) qui se met en haut. Ainsi, au
virage, celui qui est derrière ne se fait pas coincer par le tuyau. Amélioration: optimiser le portage en rajoutant des poignées en bas de la
caisse, sous les poignées existantes. Le porteur qui est en bas
prendrait donc la caisse par la poignée du bas ce qui compenserait
l'inclinaison due aux hauteurs de marche. |
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3 min 20 sec. La caisse est vide, le
binôme la dépose. Depuis l'échange de
position, toute la montée s'est faite sans aucune
difficulté. |
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3 min 38 sec. Le porteur qui va s'occuper de la division, passe son
écheveau au porte lance, après que celui-ci se soit mis en position,
prés à continuer sa montée. Possibilité de gagner un peu de temps car
une discussion de quelques secondes à eu lieu, du genre « Qu'est ce
qu'on fait maintenant ? » discussion qui s'explique par l'absence
totale de répétition de la manoeuvre. Mais comme il faut néanmoins que
le porte lance se place, nous ne pouvons objectivement pas gagner plus
de 5 secondes. Amélioration: s'entraîner! |
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3 min 42 sec. Le porteur qui reste à la division, va connecter ensemble
les deux écheveaux du porte lance. Le principe est le suivant : le
début de l'écheveau en Z va être connecté à la division (donc le
raccord qui est au dessus de l'écheveau), tandis que le raccord de fin
du Z (donc celui qui est sous l'écheveau) va être raccordé au raccord
de départ de l'écheveau Z+O. Ainsi, lorsque tout le Z sera déployé, le
Z+O se mettra en place à la suite. |
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3 min 52 sec. Les deux raccords devraient être connectés entre eux,
mais le principe n'ayant pas été répété, le binôme commence à se poser
des questions?. |
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4 min 49 sec. Enfin ! Prés d'une minute plus tard, les deux écheveaux
sont connectés entre eux et le porte lance va commencer à monter tandis
que son équipier tire sur le raccord supérieur de l'écheveau en Z. La
rubalise qui sert à la fixation tient bien et ne cède pas. Il faut donc
la rompre en tirant dessus. Avec de la rubalise un peu moins résistante
et surtout un tout petit peu d'entraînement, la connexion des deux
écheveaux peut se faire rapidement. Il est donc possible de gagner au
moins 50 secondes. Amélioration: s'entraîner et tester la résistance des fixations. |
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5 min 01 sec. Le porte lance commence à monter. L'équipier va connecter
le raccord sur la division, puis connecter sur celle-ci le gros tuyau,
et enfin demander l'alimentation. L'équipier attendra alors l'ordre
d'ouverture de la division, puis rejoindra le porte lance. |
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5 min 21 sec. Le porte lance a déjà effectué une bonne partie de la
monté (2 étages) mais l'écheveau en Z se défait et commence à
s'emmêler. En effet l'extrémité qui doit se déployer est
progressivement passé sous le reste du tuyau. A ceci s'ajoute le fait
que l'écheveau en Z est du côté du centre de l'escalier. Il est donc
plus difficile de faire une grande boucle dans le virage, et le tuyau
est donc tiré en obligé, ce qui tend à la faire tomber. Amélioration:
Il faut prendre les virages le plus large possible, surtout lorsque
l'écheveau qui se met en place est du côté du
centre de l'escalier.
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5 min 25 sec. Tout le reste de l'écheveau en Z est tombé, formant un
tas avec des n?uds. La progression va donc devenir très compliquée... |
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5 min 31 sec. Le porte lance reprend le paquet au sol, pour tenter
de continuer à le déployer. Il va réussir à monter ½ étage, avec de se
rendre compte que ce n'est plus possible et va donc progressivement démêler le tuyau . |
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5 min 57 sec. Après avoir
monté seulement un étage, le porte lance pose son
écheveau Z et s'occupe de démêler
l'écheveau Z! |
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6 min 13 sec. L'écheveau Z étant enfin en place, le porte lance reprend
son écheveau Z+0 et recommence à monter. Depuis le moment où la fin de
l'écheveau Z est tombé, il s'est écoulé environ 45 secondes, cette
perte de temps étant imputable à la mauvaise préparation des écheveaux.
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6 min 40 sec. Le dépôt se poursuit, de façon tout à fait satisfaisante
d'autant que maintenant c'est le tuyau placé à l'extérieur de
l'escalier qui est mis en place (l'escalier tourne à gauche et c'est
l'écheveau de l'épaule droite qui est déployé). |
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7 min 02 sec. Le porte lance va arriver au bout de l'écheveau en Z. Il
va donc s'arrêter à la porte en haut de cette volée de marche. |
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7 min 11 sec. L'écheveau en O a été posé, et l'eau a été demandée.
L'équipier ouvre donc la division, puis rejoint le porte
lance. |
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7 min 35 sec. L'équipier a
rejoint le porte lance, le binôme branche l'ARI. Le tuyau
commence à se gonfler. Fin de la vidéo. |
Temps corrigé
Les différentes étapes ayant été
analysées, nous pouvons cumuler les pertes de temps «
parasites » et corriger le temps global.
Position Vidéo |
Temps à gagner |
Méthode |
0 min 32 sec |
10 sec |
Mieux ranger les écheveaux |
0 min 56 sec |
10 sec |
Mieux ranger la caisse |
2 min 28 sec |
20 sec |
Meilleure portage de la division |
3 min 38 sec |
5 sec |
Répétition de la man?uvre |
4 min 49 sec |
50 sec |
Répétition de la connexion des écheveaux |
6 min 13 sec |
45 sec |
Mieux préparer les écheveaux |
Total |
2 min 20 sec |
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Si nous déduisons ces 2 min 20 sec des 7 min 35 sec de la
vidéo, nous arrivons à un temps
d'établissement de seulement 5 min 15 sec pour 10
étages, avec un seul binôme, qui n'a jamais couru !
Nous notons aussi que toutes les « optimisations »
imaginées, ne concernent pas le binôme lui-même au
niveau « force physique » mais seulement des modifications
ergonomiques (rangement de la caisse, préparation des
écheveaux, poignées, sens de portage?) ou des
améliorations issue d'un minimum
d'entraînement (perte de temps à la liaison des deux
écheveaux).
Enfin, nous devons noter le poids particulièrement important de
la division. Avec une division en aluminium, le gain de poids obtenu
permettrait au binôme d'avoir une longueur de tuyaux de
plus dans la caisse (donc de monter 2 étages de plus,
aboutissant ainsi à un établissement au 12 éme
étage d'un immeuble !!) ou bien d'emporter des
outils de forcement de porte par exemple.
Essai Jurbise (Belgique)
En octobre 2008, lors du stage formateur flashover, un essai
d'établissement avec caisse + écheveaux a
également
été réalisé. Cette fois,
l'idée était de mettre en place un
établissement de plein pied, le plus loin possible. Là
encore, deux écheveaux ont été
préparés : l'un avec deux tuyaux en Z,
l'autre avec un Z+O.
Mais cette fois, ce sont deux caisses qui
ont été utilisées. L'établissement a
donc été réalisé à trois : tout
à gauche (en regardant l'équipe de dos),
l'aide porte lance avec l'écheveau Z sur son
épaule gauche, et à sa droite, la caisse numéro 1.
L'autre côté de la caisse 1 est tenu par le chef,
qui tiens dans l'autre main, la poignée de gauche de la
caisse numéro 2. Enfin, tout à droite, le porte lance
tient la poignée droite de la seconde caisse et il a sur son
épaule l'écheveau Z+O.
L'un des deux caisses est connectée au camion et les
« trinôme » avance. Lorsque la première caisse
est vide, le chef attrape le raccord de la seconde et reste sur place
pour le connecter au dernier raccord de la première caisse,
tandis que le binôme, continue son chemin avec la caisse
restante. Rendu à l'emplacement de la division, la
connexion entre les deux écheveaux est réalisée
puis le porte lance avance, comme dans l'exercice en escalier.
Or, là encore, le manque complet de préparation a
engendré une perte de temps considérable, l'aide
porte lance ne sachant pas exactement quel raccord du Z devait
être raccord avec le raccord du Z+O.
Ce point précis (connexion des deux écheveaux) doit donc
être répété de nombreuses fois, car il
génére une perte de temps imputable aux individus et pas
au matériel. |
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Conclusion
L'essai en étage a montré la grande facilité
de déploiement d'une ligne par le système caisse +
tuyau. Il est de plus en plus évident que c'est la
qualité du rangement et de la préparation qui a le plus
d'impact sur la facilité, le temps et donc la fatigue.
S'il est utile de s'entraîner, une bonne
réflexion quant aux longueurs nécessaires (voir les
idées de pré-calcul dans l'
article précédent) et une bonne réflexion pour la préparation, sont certainement des pistes à suivre.
Remerciements
Merci à Ten. Karla Marina Gomes Pereira pour sa participation
à cet essai et au Cap. George Cajaty Barbosa Braga pour la
vidéo.